Depuis quelques mois, la Guinée est frappée de plein fouet par les délestages électriques qu’on croyait révolus. Pour y faire face, les autorités guinéennes ont recours à la ligne d’interconnexion de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Mardi 30 avril, le ministre de l’Énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures, Aboubacar Camara, a annoncé dans un communiqué que la ligne d’interconnexion de l’OMVS a été mise en service le 25 avril. Cette initiative vise à transférer 120 mégawatts d’électricité depuis le Sénégal (SENELEC) vers la société Électricité de Guinée (EDG), dans le but de stabiliser la fourniture. Une importation à « un coût raisonnable », précise le communiqué ministériel.
Il précise que les sites stratégiques, les industries et les ménages bénéficieront d’une amélioration significative de la desserte en électricité pendant la journée. Aboubacar Camara soutient que des discussions sont en cours avec d’autres pays de la sous-région pour explorer des solutions alternatives face à la situation énergétique actuelle et que le gouvernement intensifie ses efforts pour développer des sources d’énergie durables : centrales solaires, thermiques et hydrauliques…
La Guinée est confrontée à un déficit d’eau dans ses barrages hydroélectriques en cette saison sèche, à l’explosion du principal dépôt pétrolier ayant entraîné la perte d’une centrale thermique à Coronthie et à des défis opérationnels rencontrés par les centrales thermiques existantes. Le ministre Aboubacar Camara pense que la coopération régionale et les investissements dans des sources d’énergie alternatives sont essentiels pour garantir une production électrique stable et durable en Guinée.
Il a invité les citoyens à soutenir ces initiatives et à être compréhensifs face aux défis actuels.
Abdoulaye Bah