Le vendredi, 23 août 2024, le Général Mamadi Doumbouya a rendu une visite de courtoisie à Hadja Aïcha Bah, ancienne ministre de l’Enseignement pré-universitaire, ancienne de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). Comme en pareille circonstance, salamalecs emphatiques, grandiloquents, chaleureux. Que voulez-vous ? Quand le Général et la Diva se congratulent, il faut trouver les mots pour le dire.
La rencontre a duré des minutes. A n’en pas douter, elle a été chaleureuse, conviviale. On ausculte la santé sociale et politique du bled. Pour avoir assumé le rôle de « facilitatrice du dialogue inter-guinéen inclusif », Hadja Aïcha Bah sait de quoi on parle lorsqu’on évoque les questions de société. Elle a dû papoter sur ces questions et, avec l’humilité et la courtoisie dont elle est pétrie, éclairer tant soit peu, la lanterne et le chemin du Général. Celui-ci, sans condescendance aucune, l’a félicitée pour son brillant parcours dans la vie et l’a surtout remerciée pour son apport inestimable aux avancées du dialogue. Et a insufflé aux acteurs du dialogue son optimisme et sa foi en ce qu’elle fait. Que leurs échanges, empreints de cordialité, puissent inspirer les acteurs sociaux et politiques et contribuer au renforcement de la cohésion sociale et à l’unité des Guinéens.
L’ancienne ministre a clos la visite par ces propos : « C’est un homme sincère qui tient sa promesse. Il m’a promis de me rendre visite de courtoisie, il l’a fait. » La charge émotionnelle est passée par là ! Les oiseaux de mauvais augure, sempiternels aigris, trouveront toujours à redire de bien ou de mal de ce que vous faîtes. Ils vont lever quelque « leuk » derrière la rencontre. Les conjonctures sulfureuses vont nourrir et épaissir les rues-meurent déjà polluées par les torrents qui noient Cona-crimes. Ces langues fourchues iront par vaux et par monts bafouiller ce que le Général n’a pas dit.
Heureux ceux qui savent lire dans la pensée des autres. Comme des prestidigitateurs ! Ces citoyens, dignes ou non de respectabilité, ont deviné dans le geste pourtant désintéressé au locataire du Palais Mohammed V un clin d’œil à la Diva et, au-delà d’elle, à tous ceux qui l’adulent. Vaut mieux faire le dos rond et laisser filer tout droit à l’horizon, loin là-bas, les rues-meurent. Et puis…euh, quel mal il y a à convier les gens qui vous aiment à un brin de causerie, au coin du feu, lorsque souffle la brise vespérale.
Abraham Doré