L’espace civique restreinte, voire  interdite en Guinée par les autorités de la transition, les opposants se tournent vers l’extérieur du pays, pour dénoncer ce qu’ils appellent « les dérives du pouvoir en place ». Dimanche 26 janvier, des Guinéens se reconnaissant des Forces Vives de Guinée ont manifesté à Bruxelles, en Belgique, pour demander la libération de Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral, MoDeL, condamné à 2 ans de prison, les responsables du Front national pour la défense de la Constitution, Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Billo Bah, kidnappés il y a 6 mois, le journaliste Habib Maroune Camara et Saadou Nimaga, ancien secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie.

Venus de nombreux pays de l’Europe, ces Guinéens ont scandé des slogans hostiles à la junte de Conakry, tout le long de leur trajet. « La transition n’est pas un mandat ; A bas l’injustice ; A bas la dictature ; le pouvoir, au Peuple ». Pour ces manifestants, l’heure est grave en Guinée, parce que le pays est pris en otage par une junte. « Aujourd’hui, notre pays se trouve à la croisée des chemins. Soit on se bat pour libérer notre peuple, soit on se résigne et rester dans une sorte de lâcheté collective et livrer notre pays à une junte qui ne pourra ni développer la Guinée ni aider la Guinée à s’en sortir. Mais finira par enfoncer la Guinée », a dénoncé Mamadou Saikou Baldé, fédéral du Model France, membre des Forces Vives de Guinée. Ajoutant que les libertés fondamentales sont bafouées. C’est pourquoi, « Aliou Bah a été injustement arrêté et condamné à 2 ans de prison ferme. Foniké Mengué, Billo Bah qui ont été kidnappés, nous ne savons pas où se trouve nos compatriotes ».

Mamadou Saikou a invité ses compatriotes à se battre par tous les moyens légaux, pour délivrer notre pays. « Nous ne menons pas ce combat pour la gloire. Nous menons ce combat pour que notre pays soit un Etat de droit, de justice, de tolérance et de partage. Parce que nous méritons une gouvernance globale et sérieuse ». Un vaste programme !

Mamadou Adama Diallo