Dans le cadre de l’immersion du goubernement dans l’arrière bled, le ministre de Justice et des Droits humains, Yaya Karaïba Kaba, a assisté à la première session des audiences criminelles du tribunal de première instance de Nzérékoré, le 5 février.
Le ministre a déclaré que tous les efforts du goubernement tendent à faire du bled un « véritable État » de droit, afin que toutes les violations des droits humains disparaissent. « Un État de droit pour que, dans nos prétoires, que ce soit le droit, et rien que le droit, soit dit. Sans aucune interférence de qui que ce soit : ni de l’exécutif ni du législatif », rêve-t-il.
Le prési du tribunal de première instance de Nzérékoré, Mamadou Saliou Diakité, a exhorté tous les acteurs de la justice du coin à œuvrer « inlassablement » pour relever les défis, mais aussi prouver « à la moindre occasion que l’appareil judiciaire de notre pays mérite amplement l’espoir et la confiance placée en lui ». Les robins visent à guider et orienter « les actions concrètes de la refondation et du développement ». S’agit-il de réorienter la boussole ?
Le ministre Yaya Karaïba Kaba s’est aussi rendu à la Maison d’arrêt de Nzérékoré, pour s’enquérir des activités liées à la réinsertion socio-professionnelle des détenus. « Je suis heureux de constater qu’à la prison de Nzérékoré, la question réinsertion socio-professionnelle est prise en compte. Je m’en réfère aux objets d’art, aux ateliers que je vois (…) Ce qui me fait comprendre qu’un prisonnier ici n’est pas là que pour manger et dormir, mais pour apprendre un métier pour qu’à sa sortie, l’oisiveté lui sera éloignée », espère le ministre.
Yaya Doumbouya