En Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embalo dit vouloir rester au pouvoir jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur. La Cour suprême du pays a fixé la fin officielle de son mandat au 4 septembre, mais la date est contestée par l’opposition qui estime que la présidence Embalo doit s’achever fin février. 

Le chef de file l’opposition, l’ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, fixe la date de fin de mandat du président de Guinée-Bissau au 27 février prochain, car cette date correspond à celle de l’investiture d’Umaro Sissoco Embalo, il y a cinq ans. 

La Cour suprême a, de son côté, choisi de retenir le 4 septembre comme date butoir, car il s’agit de la date à laquelle la plus haute juridiction du pays avait validé l’élection contestée du président Embalo. 

« Je resterai en fonction jusqu’à l’investiture du nouveau président »

Toutefois, jeudi 6 février, le chef de l’État est allé même plus loin que la décision de la Cour Suprême, puisque le président Embalo a dit qu’il resterait au pouvoir jusqu’à l’investiture d’un nouveau président, à l’issue d’une présidentielle qui aurait lieu en octobre ou novembre. 

« Tout le monde sait que dans notre système électoral, le processus électoral commence à la Cour suprême et s’y termine également, pour des raisons de légalité. Indépendamment du 4 septembre, la loi électorale établit que les élections présidentielles ont lieu tous les cinq ans au mois d’octobre ou de novembre, c’est très clair », a déclaré Umaro Sissoco Embalo, en marge du Conseil des ministres.

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« Chers amis, nous sommes en février, nous allons aux élections donc personne n’est pressé. Ceux qui commentent contre moi savent que leurs thèses sont hors du temps et je dis toujours que je resterai en fonction jusqu’à l’investiture du nouveau président », a-t-il ajouté. 

Débats animés

Umaro Sissoco Embalo compte donc rester au pouvoir au-delà du 4 septembre, la fin de son mandat telle que fixée par la Cour suprême. L’affaire est loin de faire consensus, car la constitution de Guinée Bissau est claire et stipule bien que le président est élu pour un mandat de 5 ans

Pour l’heure, l’opposition continue de réclamer le départ du chef de l’État au 27 février prochain et la mise en place d’un président par Interim.

Dans tous les cas de figure, le chef de l’État, lui, doit annoncer le 31 mars au plus tard quand se tiendra la présidentielle. 

Par RFI