A l’audience du 12 février, le Vérificateur général adjoint de l’Inspection générale d’Etat a indiqué que le rapport d’inspection incriminant Mamadi Camara, ministre périmé de l’Economie et des finances, est provisoire. Il ne contient poing les observations du prévenu qui n’aurait même pas connaissance du contenu du doc.
Le cacique du régime d’Alpha Grimpeur est jugé pour des faits présumés de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de blanchiment de capitaux et de corruption, portant sur une misère de plus de 80 milliards de francs glissants. Le fric aurait été soustrait de différents budgets du mystère de l’Economie et des Pitances, de 2011 à 2021. Une période durant laquelle nombreux manitous grimpants ont conduit le mystère de l’Economie et des Pitances.
L’audience du jour a été consacrée à la comparution des inspecteurs d’Etat auteurs du rapport versé au dossier de l’ordonnance ayant renvoyé Mamadi Camara devant la Chambre de jugement de la Crief. A l’ouverture de l’audience, l’Inspection générale d’Etat a sollicité un huis-clos afin « de préserver l’identité de ses inspecteurs » qui comparaissent. Demande rejetée dare-dare par le robin Yagouba Conté.
Abdoulaye Oumar Diallo, le Vérificateur général adjoint de l’Inspection générale d’Etat a souligné que les inspecteurs d’Etat ont d’abord qualité d’officiers de police judiciaire. « Le rapport que nous avons établi était provisoire, nous n’avions pas eu mandat de la part de la Chambre de l’instruction de la Crief de recueillir les observations de Mamadi Camara, le mis en cause. Le juge d’instruction nous a assurés qu’il se chargera de l’entendre ». Il précise que son organe avait travaillé sur la base des pièces fournies par le mystère. Et de rappeler que leurs compétences se limitaient à constater et à caractériser les écarts financiers sur différents budgets.
La défense du prévenu dénonce un rapport « irrégulier », ne contenant pas les observations de leur client. Me Lanciné Sylla estime que l’Inspection générale d’Etat a été désignée en catimini, par la Chambre d’instruction, « en violation de la loi » en la matière.
Le substitut du pro-crieur, Ousmane Sanoh, demande que l’accusé prenne connaissance du contenu du rapport, bien que provisoire afin que les débats se poursuivent. L’autre parquetier, Malick Marcel Oularé, rappelle que l’instruction finale, c’est à la barre. « Je me réjouis de ce rapport de l’Inspection générale d’Etat. Nous avons confiance en elle », conclut-il.
La Cour a renvoyé l’affaire au 26 mars pour permettre au prévenu de faire ses observations sur le dudit rapport.
Yaya Doumbouya