Dans la nuit du 11 au 12 février, un incendie s’est déclaré dans un dépôt de bois et d’ateliers de menuiserie à Dabondy Bas-fond, commune de Gbessia. Pas de perte en vies humaines, mais des dizaines d’ateliers réduits en cendre.
Ce sont des ateliers de menuiseries et de tapisseries, des boutiques et autres magasins de vente de matériels qui ont pris feu. Alors que tout le monde dormait, le feu serait déclaré dans des composts à proximité du lieu du sinistre. Ce sont des braises sur la cendre déversée dans les composts par les ménagères qui auraient provoqué l’embrasement.
Les apprentis qui dormaient dans les ateliers ont maîtrisé dans un premier temps le feu. Puis, à l’aube, un autre s’est déclenché, cette fois-ci devenant incontrôlable.
Mohamed Mansaré, une des victimes, pointe la responsabilité de l’État : « La perte est trop. Je ne peux pas pour l’instant la dénombrer. L’Etat nous néglige, sinon on participe à notre manière au développement du pays. Il y a des jeunes qui travaillent avec nous et même des élèves. C’est de l’emploi ça. Les sapeurs-pompiers sont arrivés en retard ».
Le feu a été maîtrisé ce matin après d’importants dégâts enregistrés. Les riverains se sont mobilisés pour éteindre les flammes, confient des témoins.
Bilan provisoire
Amara Touré, président de l’Union nationale des menuisiers et tapissiers de Guinée dresse un bilan provisoire : « C’est plus d’une cinquantaine d’ateliers qui sont réduits en cendre. Les outils de travail et plusieurs biens sont consumés. C’est vraiment déplorable. Actuellement, il faut apaiser les victimes, les consoler ». Il demande aux autorités de leur trouver un endroit approprié à la menuiserie.
Les incendies deviennent récurrents ces derniers temps. Le 11 février, un autre s’est déclaré au grand-marché de Nzérékoré. Plusieurs boutiques et magasins ont été consumés. Le chef du quartier de Dabondy et le président de la Délégation spéciale de Gbessia, Mory Diakité, étaient sur place pour constater les dégâts.
Souleymane Bah