C’est le jeudi 13 février, jour de vérité dans le procès pour détournement de deniers publics intenté contre Ibrahima Kassory Fofana. La salle d’audience de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) est encore vide des magistrats et des avocats des différentes parties (10h30). Mais joint au téléphone, l’avocat de l’ancien Premier ministre d’Alpha Condé assure qu’il sera là incessamment. «Je viendrai écouter la condamnation de mon client », confie Me Sidiki Bérété. Anticipant ainsi la décision du juge.
L’avocat était présent lors de la phase des plaidoiries et réquisitions, sans prendre la parole. La défense et son client boycottent les audiences, pour protester contre la détention qu’ils jugent illégale de Kassory Fofana, en plus du refus de l’évacuation de ce dernier pour des soins à l’étranger.
N’empêche, le procès a jusque-là suivi son cours. Le parquet avait requis, le 20 janvier dernier, cinq ans de prison ferme et le paiement d’une amende de 5 milliards de francs guinéens contre le prévenu. A cela s’ajoute la saisie de ses biens, dont ses comptes bancaires.
La Cour suivra-t-elle le parquet ? Me Bérété en est convaincu. Nous autres le saurons d’un montant à l’autre.
DL