Le procès en appel d’Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral, doit reprendre ce 22 avril à la Cour d’Appel de Conakry. Mais la volonté du Parquet général de restreindre l’accès à la salle d’audience est réelle. Si la semaine dernière militants, journalistes et diplomates ont été interdits d’accès, cette fois, ils sont autorisés d’entrer. Seulement voilà, les téléphones et le matériel de travail sont systématiquement interdits. Quant aux diplomates, ils ont été simplement refoulés. Il leur a été demandé de contacter leurs ambassades, afin que celles-ci prennent contact avec le ministère des Affaires étrangères qui, à son tour, contacte le ministère de la Justice, pour qu’ils accèdent à salle d’audience. Le huis clos tant recherché par le procureur général Fallou Doumbouya est-il en marche ?
Comme à l’audience avortée de la semaine dernière, de nombreux jeunes hommes et femmes visiblement partisans du pouvoir, ont été admis les premiers dans la salle d’audience. Sauf que lassés d’attendre, certains ont boudé la salle, arguant que ce n’était pas ce qu’on leur avait dit. « Je meurs de faim. On nous avait dit que tout cela allait finir à 10h », se lamentait une femme, sortant de la salle. Elle affirme avoir laissé ses gosses à l’école. Jusqu’à 12h, le procès n’avait pas encore démarré. Rappelons que Aliou Bah a été condamné en première instance à 2 ans de prison ferme pour « offense et diffamation » au chef de l’Etat.
Ibn Adama