Le guitariste guinéen Garan Sérieux Camara, plus connu sous le nom de scène, Foxy Sérieux Camara fait depuis quelques années le bonheur du Jazz en France. En 1991, il a posé ses valises dans l’Hexagone, après un passage en Allemagne puis au Sénégal, comme animateur du Club MED. Son nouvel opus sera bientôt dans les bacs. Entretien à bâtons rompus.

La Lance : Depuis quelques années tu résides en France. Qu’est-ce que tu deviens ?

Garan Sérieux Camara: Depuis quelques années je travaille beaucoup sur mon dernier album « Absolument ». Bien avant, j’ai sorti 2 albums « L’Incontournable » et « Destinée », douze titres et quinze titres respectivement. Mon apparent silence est dû au fait qu’un opus est le résultat d’un travail de très longue haleine, si l’on se fixe pour objectif de l’imposer sur le marché musical. Pour répondre à votre question, je travaille, je fais des prestations et suis beaucoup dans mon studio, à peaufiner les morceaux programmés. Chaque jour, je m’exerce sur ma guitare 3 à 4 heures de temps.

Il faut s’attendre à l’un de mes meilleurs albums musicaux. Il voyage entre la Guinée, l’Afrique et l’Europe. Si vous écoutez le titre « Nanfoulé », vous vous rendrez compte de ce voyage musical. Sa sortie est imminente. J’y ai mis beaucoup de temps, car il y a eu le Covid puis la mort de 2 amis qui ont participé à son élaboration : Jean-Claude Woivré, ingénieur de son et Maître Barry, mon frère et ami, grand saxophoniste. Ce dernier a joué au sax dans trois titres de l’album.

En plus, je signale que parmi les quatorze musiciens, qui ont participé à mon album, il y a le sax de Kassav Claude Pironneau et Philippe Schekler l’un des plus grands batteurs de Paris. Comme vous pouvez le voir, ce n’est guère facile de se concentrer sur un seul objectif.

Au plan production musicale, on peut s’attendre à quoi ?

Sur le plan production musicale, vous pouvez vous attendre à une belle sonorité, de superbes mélodies et arrangements avec un grand nombre d’artistes de talent.

Un spectacle ou une tournée est-elle envisagée en Guinée ?

Depuis que je suis sorti de la Guinée en 1974, je n’ai eu qu’un souhait : revenir jouer à Conakry, ce qui n’est pas si facile. J’ai eu beaucoup de propositions et de promesses non tenues et même quelquefois à la dernière minute.

Cela ne dépend donc pas que de moi…

As-tu des contacts avec les artistes du pays ?

Oui des artistes de la Guinée sont venus participer aux enregistrements de mon album. Il y a, entre autres, Doura Barry, Moriké Kouyaté, Dianka Diabaté et Papa Mannequin. Je suis aussi en contact permanent avec Ousmane Kouyaté, l’ex-guitariste de Salif Keita du Mali.

Qu’est-ce qui te tient à cœur aujourd’hui ?

J’aimerais particulièrement que ma musique perce les frontières. C’est un métissage Jazz et World qui est très couru sur les ondes internationales.

Propos recueillis par

Thierno Saïdou Diakité