En prélude à la 8ᵉ édition du Festival des Arts et du Rire de Labé (FAR), les responsables de la structure ‘’Soudou Dardja Prod’’ ont animé le jeudi 1er mai, une conf de stress dans un réceptif hôtelier de Conakry. Objectif : faire le point sur les préparatifs de l’événement.
Le FAR 2025 se tiendra du 4 au 12 mai dans la ville de Karamoko Alpha Mo Labé. Placée sous le thème « Patri’moine », cette édition entend mettre l’accent sur la richesse du patrimoine culturel guinéen. Elle vise à valoriser les expressions artistiques locales et à renforcer le tissu social à travers des manifestations scéniques. Cette année, la Haute-Guinée est la région invitée. Elle aura une journée spécialement dédiée à la célèbre Mamaya de Kankan. Le festival accueillera également des artistes venus de France, du Mali, du Burkina Faso, du Gabon, de la Côte d’Ivoire, ainsi que de nombreux talents guinéens, pour une semaine placée sous le signe de la diversité et du partage culturel.
Au fil des années, le FAR est devenu une véritable plateforme de promotion des jeunes talents et un carrefour d’échanges pour les artistes confirmés. Il constitue un espace où le talent s’exprime librement, au-delà des frontières nationales. Pour Mamadou Chérif Diallo, directeur du festival : « C’est une manière de valoriser notre patrimoine culturel, ce que nous avons de plus précieux. Cette année, le Léppi, habit traditionnel du Fouta-Djalon, a été inscrit au patrimoine culturel mondial. Chaque édition, nous mettons la Guinée à l’honneur à travers l’humour, la musique et la danse. Le thème Patri’moine reflète cette volonté. Nous voulons que ce festival soit la propriété de tous, une célébration collective de notre identité culturelle. »
Préserver notre identité culturelle
Pendant six jours, le Centre culturel Ka-Werdè de Labé vibrera au rythme de spectacles d’humour, de concerts, d’expositions artisanales, d’ateliers de formation pour les jeunes artistes, ainsi que de conférences axées sur le rôle de l’art pour la paix et le développement local.

Humoriste et promoteur culturel, Mamadou Thug a lancé un appel aux autorités guinéennes : « Il faut que nos dirigeants comprennent que piétiner la culture, c’est se piétiner soi-même. Soutenir ce genre d’initiatives, c’est investir dans notre identité, dans le Branding de notre nation. Ce festival stimule aussi l’économie locale tout en valorisant notre richesse artistique. Nous, nous partirons un jour. Mais notre souhait, c’est que ce festival perdure, qu’il vive au-delà de nous. C’est le rêve de toute l’équipe. »
La ville de Mali est mise à l’honneur en tant que ville invitée spéciale du Festival des arts et du rire. À cette occasion, les organisateurs ambitionnent de réhabiliter la bibliothèque militaire de la ville, dans une démarche de préservation et de transmission du savoir.
Abdoulaye Pellel Bah