Lundi 5 mai, a été lancée à Conakry une formation de deux jours sur l’Intelligence artificielle (IA) en faveur de 30 journalistes venus de divers médias. L’atelier s’inscrivant dans le cadre de la Journée internationale de la liberté de la presse vise à familiariser les professionnels des médias guinéens avec les outils et enjeux liés à l’IA.
Sur initiative de l’Association guinéenne de la presse en ligne, AGUIPEL, en collaboration avec l’Association guinéenne pour la défense de la technologie numérique, AGUIDUTEN, la Haute Autorité de la Communication (HAC), a appuyé la formation. Amadou Touré, commissaire de la HAC, a ouvert la cérémonie. Il a salué l’initiative et encouragé les participants à tirer le meilleur de cette opportunité. « Former les professionnels des médias à l’IA, c’est anticiper l’avenir. C’est aussi reconnaître que la technologie ne vaut que si elle est maîtrisée », a-t-il déclaré.
Amadou Touré a rappelé le contexte global dans lequel s’inscrit la formation. « Il y a quelques jours, nous avons célébré la Journée internationale de la liberté de la presse », sous le thème « Informer dans un monde nouveau, l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse ». Ce thème trouve tout son sens aujourd’hui, a-t-il indiqué, puisque l’IA est désormais omniprésente dans la pratique du journalisme, avec des applications allant de la rédaction assistée à la lutte contre la désinformation.
Mais, il s’indigne sur le revers de la médaille. « L’intelligence artificielle ne remplace pas votre rôle de journalistes. L’esprit critique, le jugement éthique, la capacité d’enquête restent des qualités irremplaçables ».

Le président de l’AGUIPEL, Amadou Tham Camara, a insisté sur le choix stratégique d’ouvrir cette formation à l’ensemble de la presse guinéenne. « Nous aurions pu limiter cette formation à nos membres, mais nous avons fait le choix que toute la presse nationale publique, privée, en ligne, audiovisuelle, puisse en bénéficier ».
Selon lui, « la forte mobilisation des journalistes, prouve de la pertinence du thème. Cela démontre à ceux qui en doutaient encore que c’est un sujet d’actualité. Nous avons fait un très bon choix en vous formant à cette occasion », a précisé le président de l’AGUIPEL.
Le formateur, Oumar Camara, a, expliqué le cadre technique de l’atelier. « L’objectif est que vous sachiez quels outils d’IA utiliser, quand et comment. Mais aussi d’identifier les risques éthiques qui y sont associés ». Il a invité les participants, pour qu’ils repartent « avec une vision, celle d’un journalisme qui innove sans perdre son âme », a-t-il conclu.
Mariama Dalanda Bah