Organisée à Nice par la France et le Costa Rica, la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) s’est achevée vendredi 13 juin. En marge de ce sommet mondial, l’Ambassade de France en Guinée a initié plusieurs activités de sensibilisation, dont un concours scolaire sur la protection des océans. La cérémonie de remise des prix s’est tenue le même jour au Centre culturel franco-guinéen (CCFG) de Conakry.
Organisé auprès des collégiens et lycéens, le concours a permis aux jeunes de s’exprimer à travers des vidéos de sensibilisation. Pour le diplomate français, il est essentiel d’impliquer la jeunesse : « Ce sont eux les acteurs de demain. Une capsule vidéo, c’est déjà un acte citoyen. Cela suscite l’émotion, l’engagement. »
Le résultat du concours est le suivant : 1ère place : M’Mah Conté (Lycée Blaise Pascal de Kamsar) – 8 millions GNF ; 2è Mohamed Fonfing Camara (Collège Central de Boffa) – 6 millions GNF ; de la 3ème à la 5ème place, on retrouve respectivement : Foudia Tchapy Camara avec 4 millions GNF, Mamadou Hassimiou Barry (2 millions GNF) et Mamet Camara qui gagne 1 million GNF. Ils sont tous issus du Lycée Blaise Pascal de Kamsar. Émue, M’Mah Conté a confié : « Je ne m’y attendais pas. J’ai retravaillé plusieurs fois ma vidéo pour qu’elle transmette un message fort. À Kamsar, nos plages sont très polluées. J’ai voulu montrer l’urgence de protéger notre océan et notre environnement. »
Quid de la conférence de Nice ?
Le sommet de Nice, le plus important à ce jour en matière de participation, a réuni une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement autour de questions urgentes sur la crise climatique, la pollution plastique, la surpêche et la perte de la biodiversité marine. L’un des aboutissements majeurs aura été la ratification du Traité international sur la haute mer par plus de 60 pays. Le texte vise à protéger les eaux internationales, riches en ressources halieutiques et minérales, en dehors des zones territoriales des États.

À Conakry, Olivier Huot, conseiller à l’Ambassade de France, représentant de l’ambassadeur Luc Briard, a souligné l’importance d’initiatives concrètes: « Ce sommet vise des résultats tangibles. La ratification du Traité de la haute mer par une soixantaine d’États est un grand pas. » Il a aussi mis en avant le projet national guinéen Konki (la pirogue), financé par la France et la Banque mondiale, pour renforcer la résilience climatique des communautés de pêcheurs et améliorer leurs conditions de travail.
Concernant la pollution plastique, Olivier a déploré son ampleur sur les côtes guinéennes : «Protéger les océans de la pollution plastique, c’est aussi protéger notre chaîne alimentaire. Ces déchets étouffent les océans et finissent dans l’estomac des poissons, puis dans le nôtre », a-t-il souligné.
À l’issue de la conférence de Nice, les pays participants ont reconnu que « l’action ne progresse pas à la vitesse ou à l’échelle requise ». Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que le Traité pour la protection de la haute mer (BBNJ) entrera en vigueur le 1er janvier 2026, soulignant l’engagement de plus de 60 États à le ratifier d’ici septembre. Pas mince, çà ?
Abdoulaye Bah