En Guinée, la crise de liquidités ne semble pas se résorber. Depuis plusieurs mois, les banques primaires connaissent une forte baisse des dépôts d’argent dans leurs caisses. Une situation qui perdure et qui touche désormais les petits commerçants et même les simples détenteurs de comptes bancaires. Désormais, les retraits sont plafonnés.

L’économie guinéenne, faiblement bancarisée, est mise en difficulté par cette pénurie de monnaie.

M’Bany Sidibé, président de l’Union pour la défense des consommateurs, déplore une crise de confiance entre les citoyens et les institutions bancaires : « À notre niveau, c’est un sentiment de déception, de violation et de condamnation ferme. Et c’est pourquoi nous interpellons le gouvernement de la Banque centrale et le président de la Transition à tout mettre en œuvre pour rétablir le consommateur guinéen dans ses droits. »

« Les consommateurs ont signé des contrats d’ouverture de compte avec les banques premières et non avec la Banque centrale. S’il y a des problèmes de décisions que la Banque centrale arrive à prendre, les banques ont l’obligation non seulement d’informer les consommateurs mais de réparer les torts. Parce qu’on ne peut pas confisquer l’argent des consommateurs comme ça, et qu’il n’y ait aucune réparation derrière. On t’impose même le montant à retirer, même si tu en besoin d’un autre montant, même si c’est pour subvenir à tes besoins, alors que c’est ton propre argent ! C’est pourquoi nous demandons à notre pays de rétablir les droits de consommation parce qu’on ne peut pas parler économie lorsque le maillon-fort de l’économie – c’est-à-dire le consommateur – est violé dans ses droits, systématiquement.