Le torchon brûle entre les bouffes-la-craie et le goubernement guinéen. Des milliers d’enseignants n’ont pas perçu de salaire depuis des mois. Le Syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée (SLECG) se bat comme un beau diable pour débloquer la situation.

Le 19 août, le Collectif des enseignants communautaires recalés au concours d’accès à la fonction publique et les anciens contractuels ont animé un point de presse à la Bourse du travail (siège de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée), à Kaloum. Ils ont exprimé leur préoccupation et exigé une solution rapide à leur situation. Les 10 000 enseignants recrutés réclament 9 mois d’arriérés de salaires ; tandis que les 4 000 recalés réclament à la fois leurs primes et leur engagement définitif à la ponction publique.

Désormais, leur cri de cœur semble entendu. Un communiqué du SLECG publié ce 20 août annonce la réception d’un procès-verbal de la commission chargée d’examiner la situation des enseignants et agents de la santé privés de salaire au mois de juillet. 

Selon le communiqué, 5 396 agents sont concernés, dont 4 257 du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation et 1 139 du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. 

Réclamations

S’agissant des résultats de la première phase de contrôle entamé le 30 juillet, « pour le ministère de l’Enseignement pré-universitaire, 765 agents ont été contrôlés et validés. Au ministère de la Santé, 64 agents ont été contrôlés et validés. Ces 829 agents recevront leur paiement à la fin de ce mois d’août, avec rappel du salaire de juillet. Ils percevront donc deux mois de salaire. De plus, le second rapport, concernant plus de 500 agents supplémentaires, a été déposé le 19 août. Leurs salaires seront également débloqués à la fin de ce mois », note-t-on dans le communiqué.

Pour garantir l’équité et permettre à chaque agent de justifier sa présence effective à son poste, les réclamations sont reçues du 30 juillet au 8 octobre prochain. « Passés ces délais, c’est-à-dire août, septembre et octobre, tout agent qui ne se présentera pas sera considéré comme fictif, et son matricule sera définitivement annulé. »

L’intersyndicale de l’éducation FSPE – SLECG – SNE félicite et remercie ses représentants au sein de la commission pour « leur travail professionnel et bénévole ». Elle assure les bouffes la craie dont les dossiers sont déjà contrôlés et validés qu’ils recevront deux mois de leur salaire dès la fin d’août. « Pour celles et ceux dont la situation reste en attente, l’intersyndicale demeure pleinement mobilisée afin que chacun soit rétabli dans ses droits, dans le strict respect des textes en vigueur », promet le SLECG. 

Kadiatou Diallo