Une attaque armée s’est produite le 19 août aux environs de 13 heures dans le district de Séké Alahiné, sous-préfecture de Doko. Un homme de 35 ans a été poignardé, puis fusillé alors qu’il tentait de secourir des orpailleurs attaqués par des hommes armés. « La victime se rendait dans un village voisin pour acheter des plants de manguier. À son arrivée sur les lieux, il a aperçu des orpailleurs de Séké Alahiné arrêtés par des individus cachés derrière le pont. Voulant intervenir, il a reçu un coup de couteau au niveau de la tempe. Il a alors tenté de fuir en reprenant sa moto, mais a été atteint en cours de route par deux projectiles au niveau des deux avant-bras », explique le Docteur Abdoulaye Bachir Condé, médecin légiste à l’hôpital préfectoral de Siguiri.

La victime Sékou Diakité, mariée à deux femmes et père de cinq enfants, cultivateur de profession, a été admise aux services des urgences de Siguiri pour des soins. « Après diagnostic, il a été confirmé qu’elle [la victime] avait effectivement été poignardée par un couteau tranchant avant d’être touchée par des tirs, lui causant des plaies balistiques et des plaies ponctiformes.

Suite à cette attaque, le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri, Ibrahima 1 Camara, a ordonné à la Brigade de recherches de Siguiri d’ouvrir une enquête. « Deux suspects ont été interpellés et mis à la disposition de la justice », précise le médecin.
Ce dernier rappelle, également, « qu’un conflit avait éclaté les jours précédents entre les citoyens de Daala situé dans la sous-préfecture de Banko et ceux de Séké Alahiné, dans la sous-préfecture de Doko, concernant une rivière. Le différend avait été résolu à la suite d’une rencontre de réconciliation organisée par les sages des deux villages. »

Alors que les populations de Séké Alahiné étaient sur le point de réhabiliter le site, renchérit-il, « des individus armés, supposément originaires de Daala, s’étaient dissimulés derrière les buissons. »
Face à cette situation inquiétante, le Dr Condé invite les parties prenantes à faire preuve de vigilance, à se conformer à la loi et à éviter toute forme « de justice privée. »

Mariama Dalanda Bah