Ces derniers temps, Sangarédi, sous-préfecture située dans la ville de Boké, est le théâtre de crimes odieux. Après l’assassinat d’un père de famille dans le district de Thiankounayi, il y a trois jours, c’est le corps d’une adolescente qui a été découvert dans la matinée de ce vendredi 22 août, près de la rivière Samayabhé, dans le district de Lavage.

La victime, 15 ans, dont l’identité reste pour le moment méconnue, a été égorgée et abandonnée presque nue, à même le sol. Cet unième crime plonge les habitants du district dans l’émoi et la consternation.

Dans l’après-midi, le prési de la Délégation spéciale de la commune rurale de Sangarédi, le Colonel Abdoulaye Barry, a confirmé la nouvelle et annoncé l’ouverture d’une enquête : « Nous avons été informés qu’une fille de 15 ans a été retrouvée égorgée, le corps abandonné au bord d’une rivière. Nous nous sommes immédiatement rendus sur les lieux. Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Boké et le préfet ont été saisis pour les enquêtes. »

Le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Boké promet de traquer les auteurs du crime : « C’est un malheureux et déplorable cas. J’ai instruit l’ouverture d’une enquête pour des faits d’assassinats contre X. Une équipe mixte a été mise en place parce que ce fait ne peut pas rester impuni. L’enquête est en cours. Aujourd’hui, l’insécurité prend une proportion inquiétante à Sangarédi. Une jeune fille à la fleur de l’âge, qu’on retrouve la gorge tranchée, c’est vraiment malheureux », regrette Amadou Oury Diallo.

Ce crime relance le débat sur l’insécurité à Sangarédi, une zone abritant plusieurs sociétés minières. La population, elle, dénonce l’inaction des autorités.

Kadiatou Diallo