Le 25 août, le bureau politique du Parti guinéen pour la solidarité et le développement (PGSD) a démenti « la suspension » de son leader, Elie Kamano, de la présidence.

Dans un communiqué du 25 août, le bureau politique accuse des anciens militants de la formation politique de ternir l’image du parti et de son président.

Contacté par La Lance, le 26 août, Elie Kamano qui vit exilé au Burkina Fasso, déclare : « Le bureau politique s’est réuni et a démenti ma suspension de la tête du parti. Je n’accuse personne. Ce n’est pas un conflit entre eux et moi. Il faut éviter de personnaliser les débats au sein d’un parti politique. C’est pourquoi le bureau politique a saisi d’abord le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, avant de faire le communiqué. »

Elie opposé à la suspension de partis d’opposition

Interrogé sur la participation de son parti aux futures élections, l’acteur politique répond : « Le poste que j’occupe est électif. Le moment venu, mon parti décidera de la démarche à adopter. Il y a le cas d’Aliou Bah : il est en prison, mais le parti a pris la responsabilité de désigner un représentant. Il en a été de même pour Ousmane Sonko au Sénégal. Un parti politique ne doit pas être une propriété personnelle. »

Par ailleurs, le leader du PGSD a dénoncé la suspension par le MATD des partis Union des forces démocratiques de Guinée, Rassemblement du peuple de Guinée et le Parti du renouveau et du progrès. Tous membres de la plateforme Forces vives de Guinée. « C’est regrettable de voir nos institutions inféodées au pouvoir exécutif. C’est préoccupant », s’inquiète-t-il.

Le Conseil national de la transition (CNT), l’appareil judiciaire, la Haute autorité de la communication sont censés, poursuit-il, être indépendants. Mais il juge leurs décisions partiales et dictées par des pressions politiques. Il assimile la suspension des partis d’opposition à un règlement de comptes orchestré par certains proches du Président de la transition. « C’est une manœuvre pour écarter des figures comme Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré », conclut l’exilé politique.

Mariama Dalanda Bah