En exil depuis avril 2022, le prési de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), la Petite Cellule Dalein Diallo, s’est exprimé sur Jeune Afrique, le 10 septembre. Pour l’heure, il exclut tout retour au bercail et préfère mener son combat de l’étranger, pour des raisons qu’il a données.
Le leader de l’Ufdg qui fait la navette entre le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la France dénonce les violations des droits humains en Guinée. Pour lui, c’est imprudent de poursuivre son combat politique en Guinée où il risque le gnoufn pour une histoire de revente d’un coucou de la défunte compagnie Air Guinée. « Je mène le combat, parce que je suis à l’extérieur du pays. A l’intérieur, si je suis mort ou en prison, je ne pourrais pas le mener. Si j’étais en Guinée, je n’aurais pas pu continuer à me battre. Il faut que la junte parte, sa gouvernance est mortuaire », déclare le leader poétique. Il dit ne pas être le seul leader guinéen à mener le combat politique de l’étranger. « Je souhaite que notre pays soit libéré de la dictature. Je peux mieux faire le combat à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays. Mais, je rentrerai dans mon pays. »
Sans préciser la date de son retour au bercail, La Petite Cellule Dalein Diallo désapprouve l’absence de dialogue avec les autorités de la transition et déplore la répression des manifestations sociopolitiques. « Nous avons décidé de combattre la confiscation du pouvoir par l’armée. C’est difficile d’organiser des manifestations, toute tentative d’exercer ce droit est naturellement réprimée », indique-t-il. L’autre élément qui rend la lutte difficile, selon lui, « est que la communauté internationale, l’Occident en particulier, est plus préoccupé de la défense des intérêts géostratégiques ou économiques que de la défense des valeurs démocratiques (…) »
« Les décisions ne se prennent pas à la Primature »
Le Prési de l’Ufdg estime que le Premier ministre Amadeus Oury Bah n’est pas associé aux décisions prises au sommeil de l’État. « Les décisions ne se prennent pas à la Primature. Il (le Premier ministre ndlr) est souvent là pour justifier et défendre les décisions de la junte. »
Le 11 septembre, le président de l’UFDG est également intervenu sur Afrik1: « Le général Mamadi Doumbouya veut rester, parce qu’il a pris goût du pouvoir. Il y a la pression de sa communauté et de ses collaborateurs, pour qu’il reste au pouvoir », a affirmé la boss de l’UFDG. Le Prési Mamadi Doum-bouillant a promis de rendre le pouvoir à des civils élus. « Il doit respecter son serment. Lorsqu’on veut se faire respecter, il faut respecter sa parole », lui balance le prési de l’UFDG.
Souleymane Bah