Dans la nuit du samedi 13 septembre, trois adolescents de 12 ans ont perdu la vie par noyade dans un marigot du secteur Sounsounkorobo, relevant du quartier Kouroudakoro 1, dans la commune urbaine de Siguiri. Les victimes, venues du quartier Hérémakono, s’étaient rendues sur place pour se baigner.

Selon les témoignages, ils étaient cinq garçons venus de Hérémakono pour se baigner dans le marigot de Sounsounkorobo. Dans l’enthousiasme, trois plongent les premiers. A la surprise générale, ils ne remontent pas en surface. Pris de panique, les deux camarades restés hors de l’eau donnent aussitôt l’alerte. Le voisinage se mobilise, appuyé par les autorités locales qui organisent des recherches. Ce n’est qu’aux environs de 23 heures que les trois corps sont repêchés, sans vie. Les victimes ont été identifiées: Mamady Camara, 12 ans, apprenti mécanicien, fils de Fodé et de Ténin Camara ; Daouda Keïta, 12 ans, élève, fils de Moussa et de Sira Touré ; Amara Doumbouya, 12 ans, élève, fils de Moussa et de Fatoumata Doumbouya. Tous étaient domiciliés à Hérémakono (secteur Limanya), de la commune urbaine de Siguiri.

Contacté, le Dr Abdoulaye Bachir Condé, médecin d’appui aux urgences médico-chirurgicales de l’hôpital préfectoral de Siguiri, confirme la noyade comme cause de décès des trois garçons.

Informé du drame, le procureur Ibrahima 1 Camara, a ordonné la restitution des dépouilles à leurs familles respectives pour inhumation.

Au-delà du constat médical, le Dr Condé a exprimé une profonde inquiétude face à la répétition de tels drames dans la préfecture: «La plupart des cas de noyade à Siguiri proviennent de ce secteur. C’est très décevant de voir des enfants trouver la mort de façon si banale. Les enfants sont des trésors, il faut que les parents fassent tout pour les protéger. »

Le médecin déplore aussi le manque de vigilance parentale, soulignant que ces ados avaient parcouru une certaine distance pour se baigner sans surveillance adulte : « Les enfants quittent parfois leur quartier pour un autre, juste pour aller se baigner. Cela traduit un manque de rigueur et de responsabilité des parents », a-t-il insisté.

Ce nouveau drame ranime les débats sur la nécessité de renforcer la sensibilisation et la surveillance des enfants, surtout pendant les périodes de pluie et de chaleur où les marigots et rivières deviennent des lieux de baignade improvisés, mais dangereux.

Aïssatou Bah