La Fondation Jamila a organisé vendredi 24 octobre, le premier Sommet des Femmes d’Impact d’Afrique, un événement d’envergure ayant réuni à Conakry plus de 500 femmes leaders africaines et internationales. La rencontre, marquée par la présence des ministres Mme Charlotte Daffé, Mme Rose Pola Pricemou, Dr Diaka Sidibé, Aminata Kaba, Fatima Camara, a offert un espace de dialogue, de panels et de partages d’expériences autour du thème central: «La femme au cœur du développement économique de l’Afrique».
Des délégations de femmes d’affaires venues du Sénégal, de la Tunisie, du Maroc, du Tchad et de la Côte d’Ivoire ont également participé à l’événement, symbole de la coopération et de la solidarité féminine à l’échelle continentale. Dans son allocution, Djenaba Keita Hann, présidente de la Fondation Jamila, a rappelé la vision fondatrice de ce sommet. «Nous voici réunis autour d’une conviction profonde: la femme est au cœur du développement économique de l’Afrique. Il ne s’agit pas seulement de discuter, mais de conclure des affaires, de signer des contrats et de créer de la valeur économique tangible pour toutes les femmes entrepreneures présentes dans cette salle.»
Elle a annoncé le lancement officiel du programme Femmes-Fournisseurs, en partenariat avec la Bourse de Sous-traitance et de Partenariats (BSTP).
«Ce programme est un véritable accélérateur de croissance. Il va accélérer la formalisation, la montée en compétences et le positionnement des entreprises féminines sur les marchés d’envergure. Notre ambition est claire: faire des entreprises féminines les partenaires privilégiés du programme structurant Simandou 2040.»
Hadja Tétè Nabé, présidente du Groupe des Femmes d’Affaires de Guinée et de la Synergie des Femmes Cadres et Entrepreneurs, a annoncé une collaboration prochaine avec le ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables. «Nous travaillons à la création de la Maison de la Femme Entrepreneure, un espace d’appui, d’orientation et d’incubation dédié à l’autonomisation économique et sociale des femmes.»
Elle a également rappelé l’importance du rôle des femmes dans la croissance de l’Afrique: «Les femmes africaines ne cherchent pas à être assistées, elles veulent simplement avoir accès aux leviers économiques et être au centre de la croissance de leur continent.»
Le Secrétaire exécutif de la BSTP, Saïfoulaye Baldé, a pour sa part encouragé les femmes à croire en leur valeur. «Ne laissez plus personne vous rappeler que vous êtes un potentiel. Soyez préférées, soyez sélectionnées, soyez incontournables. Votre ambition mérite un écosystème qui la reconnaisse.»
Quant à Nicole Ndoubayou, elle a insisté sur la nécessité d’impliquer les femmes dans toutes les sphères de décision. «Le développement de l’Afrique ne se fera pas pour les femmes, mais avec elles et par elles. Femme d’Impact est née d’une conviction simple mais essentielle: placer la femme au cœur du développement de nos sociétés.»
La cérémonie s’est achevée par une visite officielle des ministres Charlotte Daffé, Rose Pola Pricemou et Dr Diaka Sidibé devant les stands d’exposition venus de Guinée, d’Afrique et d’ailleurs. Les ministres ont salué la créativité et l’engagement des exposantes, encourageant les initiatives locales porteuses de transformation et d’impact durable.
Selon les organisateurs, ce Sommet des Femmes d’Impact d’Afrique s’impose ainsi comme une action de changement, un espace où l’ambition féminine se transforme en action et où la solidarité devient moteur de développement pour toute l’Afrique.
Mariama Dalanda Bah