Le 1er novembre, la structure Tronix a annoncé les couleurs du grand concours national de la gastronomie dénommé Tyoukanio, comprendre « La Louche d’or. » La compétition se tiendra le 15 novembre prochain à la plage Camayenne.
Les membres de la structure organisatrice, ses partenaires notamment Office guinéenne de publicité (OGP) et les candidats du grand concours étaient fortement représentés à la cérémonie de lancement, à la maison de la presse au quartier Minière, à Conakry.
Selon eux, cette première édition du grand concours national de la gastronomie de Tronix vise à valoriser les savoir-faire locaux. Une quarantaine de candidats étaient en lice, mais 16 dont 3 hommes, ont été retenus. Les concurrents, la plupart évoluant dans la restauration informelle à Conakry, s’affronteront « devant un jury d’experts, des acteurs publics et privés, un large public passionné de cuisine et de la culture guinéenne », a expliqué Emmanuelle Camara, coordinatrice du projet. Pour elle, au-delà d’une simple compétition, « La Louche d’or » se veut un véritable mouvement de valorisation de la gastronomie. L’ambition de Tronix est claire : « Faire de la cuisine guinéenne un levier de développement économique, touristique et culturel, de fierté nationale et d’inspiration pour la jeunesse », ajoute la coordinatrice.

Asmaou Bah Doukouré, Directrice nationale adjointe du ministère du Tourisme et de l’Hôtellerie, a apprécié l’initiative de la structure Tronix qui, selon elle, place la gastronomie guinéenne au centre de la créativité, du partage et de la fierté nationale. Selon Mme Doukouré, la compétition mettra en lumière la richesse et la diversité de la cuisine guinéenne souvent « méconnue, mais profondément ancrée dans l’identité culturelle. » Asmaou Bah affirme que « La Louche d’or » s’inscrit parfaitement dans les axes stratégiques de la vision Simandou 2040, notamment : « la valorisation des secteurs productifs dont le tourisme et l’industrie alimentaire, l’insertion professionnelle des jeunes grâce aux formations qualifiantes de Simandou Academy et la structuration du secteur informel culinaire, véritable moteur d’emploi et d’innovation locale. » Elle ajoute que son ministère soutient pleinement cette démarche qui contribue à la promotion et la mise en valeur du patrimoine gastronomique.
« Une vitrine de notre patrimoine culinaire »
L’événement, selon la présidente du jury de cette édition, Elise Malina Koïvogui, est bien plus qu’une compétition gastronomique. « Il est une vitrine de notre patrimoine culinaire, une célébration de la diversité et de la richesse des saveurs guinéennes, car à travers chaque plat, chaque association d’ingrédients, chaque geste se raconte une part de notre identité et de nos régions, de nos traditions. » Le rôle du jury, d’après sa présidente, est d’évaluer avec rigueur et bienveillance, le travail remarquable des candidats qui portent haut les couleurs de la gastronomie guinéenne. Afin d’assurer une évaluation juste et transparente, le jury promet de respecter les cinq critères définis par le Comité d’organisation. Il s’agit d’abord, du « goût et de l’équilibre des saveurs pour apprécier l’assaisonnement, la justesse des cuissons, l’harmonie générale du plat, la créativité et la présentation pour valoriser l’esthétique, l’originalité et la mise en valeur du produit local. Ensuite, le respect des recettes traditionnelles revisitées pour mesurer la fidélité au terroir tout en encourageant une modernisation pertinente. Puis, c’est l’hygiène, la technique culinaire, car la rigueur est portée sur la propreté : c’est la base de tout art culinaire. En fin, c’est le vote du public en donnant la parole à tous ceux qui goûteront les plats mis à disposition par les candidats ».

Elise Malina Koïvogui galvanise les candidats : « Vous êtes les ambassadeurs d’une tradition vivante, vous portez le flambeau d’une gastronomie riche et diversifiée. » Et de lancer un appel. « N’ayez pas peur, osez raconter votre histoire à travers vos plats. »
Pour la récompense, les futurs gagnants auront, entre autres, des tablettes, caméras de surveillance et de l’argent. Un montant de 50 millions de francs guinéens est prévu pour les trois premières places : 25 millions pour la première, 15 millions la deuxième et 10 millions pour la troisième. Bonne chance aux candidats !
Souleymane Bah


