La Cour suprême a rendu son arrêt concernant la liste provisoire des candidats pour la présidentielle du 28 décembre, samedi 8 novembre. Au total, 51 candidatures ont été reçues par le greffe de la Cour suprême. Seules 9 sont retenues, les autres étant jugées irrecevables.
Les juges de la Cour suprême ont examiné les dossiers des candidats à l’élection présidentielle. Parmi les candidats retenus, le général Mamadi Doumbouya, président de la transition, candidat indépendant. Il a été présenté comme étant Expert en sécurité. Militaire, Général d’armée, il n’a pas été dit encore s’il a démissionné ou pas de l’armée. Autre candidat indépendant retenu, Mohamed Chérif Tounkara, jusque-là totalement inconnu du public. C’est, le seul, on ne sait par quel miracle, qui a obtenu le nombre requis de parrainage aux côtés du Général Doumbouya. Pendant que de nombreux autres candidats indépendants ont déclaré avoir fait face à un refus catégorique de signature de la part des présidents des délégations spéciales du pays, nommés par décret.
Parmi les candidats ayant participé à une élection nationale, figure Faya Lansana Millimouno. Il est le candidat du Bloc Libéral et est à sa deuxième participation, au début soutien du pouvoir, il a basculé dans l’opposition. Makalé Camara, ancienne ministre des Affaires étrangères, candidate du parti Front pour l’alliance nationale (FAN) rempile pour la deuxième fois à une élection présidentielle, après celle de 2020. Abdoulaye Kourouma du RRD (Rassemblement pour la renaissance et du développement) participe aussi à sa deuxième élection présidentielle.
Abdoulaye Yéro Baldé, ancien ministre de l’Enseignement supérieur sous le régime Alpha Condé, candidat du FRONDEG (Front Démocratique de Guinée), est un novice, il n’a jusque-là jamais participé à une élection.
Mohamed Nabé du parti ARP (Alliance pour la renaissance et le progrès), bien qu’il présent sur les médias n’est pas connu du public, il participe pour la première fois à une élection nationale en Guinée. Contrairement à Bouna Keita, candidat du RGP (Rassemblement pour une Guinée prospère). Il est à sa deuxième participation à une présidentielle, après celle de 2010. Tout comme Ibrahima Abé Sylla, ancien ministre de l’Énergie du CNRD, candidat du NGR (Nouvelle génération pour la République) qui participe pour sa deuxième fois à l’élection présidentielle.
Les recalés
Parmi les recalés, deux leaders bien connus de la politique guinéenne, ayant animé la vie publique, même s’ils annoncent des recours devant la Cour suprême. Lansana Kouyaté, ancien Premier ministre, président du PEDN (Parti de l’espoir pour le développement national) et Ousmane Kaba, ancien ministre de l’Économie, président de PADES (Parti des Démocrates pour l’Espoir), ont déjà participé à des élections présidentielles. La candidature du leader du parti (Alliance pour une Guinée nouvelle), Mory Kaba, considéré par certains comme étant espoir de la nouvelle génération de politiciens, a été jugée irrecevable. Thierno Yaya Diallo, candidat du parti Guinée moderne, a été recalé, comme une trentaine d’autres candidats. La Cour suprême a jugé irrecevable des candidats, soit pour défaut de production des fiches d’identité exigées par l’article 129 du Code électoral ou encore par défaut de production de copies authentiques de la déclaration des biens.
Recours en vue
Dès après l’arrêt, les candidats Lansana Kouyaté, Thierno Yaya Diallo et Mory Kaba ont annoncé un recours devant la Cour suprême. Entre colère et surprise, ces leaders sont dans l’incompréhension. « Nous avons pris connaissance de l’arrêt rendu par la Cour Suprême dans la nuit du 8 novembre 2025, déclarant provisoirement irrecevable la candidature de SEM Lansana Kouyaté, candidat du PEDN à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025. Nous tenons à vous informer que le délai de recours est ouvert, et que l’avocat du parti est pleinement mobilisé pour entreprendre toutes les démarches nécessaires, afin de rétablir la situation dans le respect des lois et règlements en vigueur », a annoncé le parti.
Mory Kaba, évoque des difficultés de dépôt de son recours. « Depuis le samedi 8 novembre à 22 h, nous n’avons, à ce jour, reçu aucun document y afférent, ce qui nous empêche d’élaborer, dans le délai imparti qui expire dans quelques heures, le recours prévu par la loi. Pourtant, nous tenons à prouver, devant la Cour suprême, devant l’opinion nationale et internationale, que nous sommes en règle, que nous respectons la loi et que nous exigeons simplement la justice, rien que la justice ».
Thierno Yaya Diallo a aussi mis son avocat à contribution, en vue d’être rétabli. La liste définitive des candidats sera publiée le 13 novembre, soit 45 jours avant le scrutin présidentiel comme le prévoit la loi.
Mamadou Adama Diallo


