Après l’échec des négociations sur la signature du Statut particulier révisé du personnel enseignant, l’intersyndicale de l’Éducation a réuni les enseignants ce jeudi 27 novembre, à la Bourse de travail à Kaloum.  Histoire de leur faire le compte rendu et solliciter auprès de la base, la ligne à tenir après l’échec de la signature du Statut le 25 novembre, entre l’intersyndicale de l’éducation et le gouvernement.

En nombre, les enseignants scandaient : « Vive la grève ! Ensemble nous vaincrons ! Honneur aux enseignants ! Bonheur aux enseignants !»

Alpha Gassimou Barry, le secrétaire général du FSPE (Fédération syndicale des professionnels de l’éducation), déclare que depuis le dépôt du mémorandum le 1er septembre dernier, « nous avons tout fait pour sortir de l’ornière. En vain. Nous souffrons, pourtant l’enseignant n’a pas signé un pacte avec la misère. »

Lors des négociations du 25 novembre, des bisbilles ont éclaté entre les syndicalistes. Le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE), Michel Pépé Balamou, précise : « Il n’y a aucune fissure au sein du SNE. Il n’y en aura pas, parce que nous avons un dénominateur commun : la misère et nous avons un défi commun : doter l’enseignant guinéen d’un Statut particulier ».

Aboubacar Soumah, le président du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg), jure la main sur le palpitant que la tâche n’est pas facile. « Il n’est pas facile de tirer quelque chose d’eux », reconnaît Aboubacar Soumah. Et d’inviter les enseignants à être prêts, mais que les négociations se poursuivront demain au ministère du Travail et de la Fonction publique.

Face au souhait de l’assistance de déclencher une grève, Aboubacar Soumah tempère: « Personne ne va nous intimider, quand il sera question d’aller en grève, nous irons en grève. On fait la grève quand toutes les voies de recours sont épuisées. C’est la dernière arme », leur souligne-t-il.

Le syndicaliste prévient que dès qu’ils  seront bloqués dans les négociations, le lendemain, ils déposeront l’avis de grève, déjà écrit et à portée de main. « Nous avons un acquis (déblocage des salaires). Pour le moment, privilégions le dialogue. Nous poursuivons la procédure des négociations », convainc-t-il. Aboubacar Soumah estime que le Statut particulier révisé du personnel enseignant sera signé avant la fin de l’année.

Yaya Doumbouya