Ce lundi 9 avril, quatre membres du PNR (parti national pour le renouveau) ont annoncé la destitution d’Alpha Ousmane Bah « Fisher », président du parti. Ils lui reprocheraient de n’avoir pas organisé un congrès électif depuis six ans. Toujours est-il que c’est un comité de gestion mis en place depuis six ans, qui continue de diriger cette formation politique.
Interrogé sur la question, le concerné dit n’avoir pas été informé de façon officielle. « Comme vous, je l’ai appris par voie de presse. Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai reçu aucun courrier adressé au parti que je préside».
Selon des témoins, cette crise est née d’une « fronde » organisée par quatre personnes dont l’identité n’est pas déclinée. Un acte contraire à la discipline du parti, soutient Bah Fisher. « Je ne pense pas qu’un parti qui est allé à une élection présidentielle, aux législatives, en ayant remporté un siège, peut être géré par quatre personnes ». Mais néanmoins, il déclare que les responsables du parti ne resteront pas indifférents face à cet état de fait. « Actuellement le bureau statue sur leur sort. Ce qui est sûr, des sanctions seront prises. Egalement la commission de discipline du parti sera saisie pour statuer sur leur sort ».
Evoquant la non tenue du congrès, Bah Fisher fait remarquer que : « le comité de gestion a été reconduit dans sa mission plusieurs fois. On était confronté à pas mal de problèmes. Mais, ça c’est interne. Comme je vous le disais, à l’assemblée générale qui sera convoquée par moi-même, des mesures seront prises ». Tout en laissant entendre que ce genre de crise n’est pas propre au PNR. « C’est aussi valable pour d’autres formations politiques ». Il rassure tout de même que les choses rentreront dans l’ordre après l’assemblée générale du parti.