La répression de la manifestation de l’opposition respire-lacrymogène hier mardi, 23 octobre a fait un mort et une quinzaine de blessés. Mamadou Samba Diallo, 18 ans a été atteint par bar balle dans la soirée à Cosa. La Petite Cellule Dalein et ses pairs, décidés à braver l’interdiction de la manif par le gouv de Cona-cris, ont fait face à une pluie de grenades lacrymogènes à la Bellevue. Dans cette confusion, le véhicule du chef de pile de l’opposition a été atteint par un projectile. Les opposants ont fait machine arrière pour se refugier au domicile du prési de l’UFDG. L’opposant est persuadé d’avoir échappé à un assassinat : « C’est une tentative d’assassinat contre ma personne. On m’avait informé qu’un coup se préparait contre moi, mais je pensais à une intimidation. On veut m’éliminer, mais je vais continuer mon combat ».
La Petite Cellule Dalein soupçonne le prési Alpha Grimpeur et les forces de (dés)ordre, notamment les hommes du « Bafoué » de la police d’être derrière cet incident. Le porte-voix des flics, Babacar Kassé et le dirlo de la Communication, Amara Somparé ont immédiatement réagi, en rejetant la responsabilité sur les manifestants. Le parquet a également annoncé l’ouverture d’une enquête.
Ansoumane « Bafoué » lui nie toute implication et doute même de la version donnée par les opposants : « Je n’étais pas là, je ne sais ce qui s’est passé. Ce que je sais, le trou que moi j’ai vu est l’impact d’un caillou. Il y a des spécialistes qui vont analyser le véhicule. S’il y a eu un tir c’est que la balle se trouve dans le véhicule. Et quand il y a un tir, le trou de la rentrée est petit et celui de la sortie est grand. Mais si c’est le caillou, le pare-brise se brise ». Mais le ‘’Bafoué’’ dit à qui veut l’entendre qu’il fait son travail : « On n’a aucun intérêt à attenter à sa vie. Il a été premier ministre de ce pays, ancien ministre, je sais qu’il n’aime pas la pagaille et l’anarchie c’est les gens qui l’amènent sur ce terrain. Je suis très étonné, à chaque fois qu’une manifestation est autorisée on se salue avec respect. Mais quand c’est interdit je ne peux pas aller vers lui parce qu’on ne se comprendra pas. Il a un objectif, c’est manifester et moi je ne peux pas violer les instructions données. Quand il était premier ministre, les policiers assuraient sa sécurité, il sait que je le respecte ».
Dans la soirée d’hier, l’opposition respire-lacrymogène a demandé à ses militants de descendre une nouvelle fois dans la rue ce mercredi pour protester contre ces bavures. En fin de matinée, un calme précaire régnait sur la route Leprince, théâtre d’affrontements hier entre manifestants et flics. La circulation était normale, mais les activités tournaient au ralenti.