Le mardi 27 novembre, Mamadou Taran Diallo, jusqu’alors bosse de l’ONG Transparency international, a été bombardé ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté par le président Alpha Condé. Il remplace Khalifa Gassama Diaby qui avait jeté l’éponge il y a deux semaines. Le nouveau promu dit mesurer l’immensité de la tâche qui l’attend. « C’est un ministère complexe, c’est le social, l’unité et la diversité du pays qui sont en jeu et à des moments que vous connaissez. Mais je compte sur votre accompagnement : la presse qui m’a souvent accompagné et appuyé, les acteurs de la société civile et tous les autres. Je compte m’appuyer sur vous pour donner le meilleur de moi-même ».
Mamadou Taran Diallo préfère qu’on le juge à l’œuvre : « Je ne m’attendais pas à cette nomination. On connaît le bilan de Monsieur Gassama Diaby qui a été le fondateur de ce ministère qu’il a conduit avec brio. Je ne vais pas rentrer dans la comparaison. Le reste comme on le dit, on me jugera à la tâche ».
Instituée il y a deux ans, la SENASOUPE, semaine nationale de la citoyenneté et de la paix, qui devait être servie le 1er novembre dernier, n’est toujours pas organisée. Sur le sujet, l’ancien président de Transparency international est resté évasif. « Attendez que je sois dans les murs (du ministère, NDLR) et que je prenne la température pour qu’on en reparle. En attendant, qu’il y ait une activité spécifique ou pas, la citoyenneté et l’unité nationale sont des questions permanentes et actuelles ».
Pour le moment, le nouveau ministre compte s’atteler à rapprocher le pouvoir et l’opposition : « C’est un ministère de sensibilisation et de plaidoyer des actions que nous allons définir et porter en face, qui seront évaluées sur les résultats. Il y a un proverbe qui dit : on peut se disputer pour se partager, mais on ne doit pas se disputer pour se disloquer ». Reste à s’y retrouver, et voir si Taran réussira là où son prédécesseur s’était cassé les dents.