Le PADES, parti des démocrates pour le développement et l’espoir a soufflé sa deuxième bougie, ce samedi, 16 janvier à l’université Kofi Annan. Sidya Touré, Mamady Diawara, Bah Oury, Faya Millimono, Ben Youssouf Keita de l’UFDG, et d’autres leaders étaient à la fête. Le Prési du PADES a fait savoir que son parti se porte bien, et est implanté dans les 4 régions naturelles de la Guinée, en Afrique et dans d’autres pays en Europe. Le PADES dispose également d’une centaine de conseillés à travers la Guinée, et aurait refusé de fusionner son parti au RPG arc en ciel contre un poste de PM. Oussou le Kabako et ses invités ont profité pour démolir le pouvoir Grimpeur. « La confusion politique chez nous est à son comble, les alliances se nouent et se dénouent de la manière inattendue et paradoxale ». Le désintérêt des intellectuels à la politique a laissé le champ à un clan plus dévastateur pour notre pays qu’une pandémie. La situation nébuleuse du climat politique guinéen est dû à « l’action nocive de certains partis politiques ». Même que les Guinéens sont en face d’un pouvoir inapte à combler les attentes du peuple, qui avance à tâtons et en désordre sans idéal, sans autre conviction que de se maintenir aux affaires. Pour lui, les crises ne sont pas étrangères à l’affaiblissement de nos institutions. « La prorogation du mandat des députés est illégale, illégitime et inopportune. Nous avons demandé aux députés de tous les partis d’opposition de boycotter l’assemblée. Le vide institutionnel va entrainer des sanctions financières et diplomatiques internationales obligeant le pouvoir à organiser des élections ». Le pouvoir veut habituer la population à ses pratiques en marge du droit, dit-il, c’est la banalisation des violations des principes de bonne gouvernance. L’élection du maire de Kankan, par exemple, a-t-il rappelé, plusieurs conseillers ont été empêchés d’entrer dans la salle. Des inconnus porteurs de procurations forcées ont voté à leur place. « Quelle mascarade, quel déni de démocratie ! Nous avons assisté au même scénario à Ouré-kaba ».
Oussou le Kabako a appelé à l’unité de l’opposition, qui doit être collectivement déterminée. Le plus grand mal dont souffre l’opposition, dit-il, est sa désunion. « C’est pourquoi, la convergence de l’opposition démocratique que nous sommes en train de former est plus que jamais nécessaire ».
Sur la nécessité de s’unir, le Sid de l’UFR, lui emboite le pas, en rappelant qu’ils veulent tous que la Guinée avance, c’est pour cela qu’ils sont en train de se retrouver. « Il faut qu’on donne la main pour l’alternance démocratique ». Puis de fustiger les gens qui veulent faire croire que dans ce pays, n’importe qui peut faire n’importe quoi, ce n’est pas vrai. « Y en a qui sont capables, y en qui ne le sont pas. Ils peuvent continuer tous les langages politiques mais le résultat est connu, c’est un recul pour notre pays. C’est la médiocrité qui notre ennemi ».
De la lutte politique, le Sid de l’UFR a fait savoir que l’opposition veut aller aux élections rapidement, mais le fichier électoral contient 1 574 000 fictifs. « Le fichier est passé de 4 300 000 à 6 000 000 en moins de 3 ans, il contient des faux électeurs qu’on utilise pour faire croire qu’on a gagné les élections. On doit corriger cela, c’est pour nous une obligation ».
Faya Millimono Stéréo, prési du BL mène également la lutte pour que les députés de l’opposition boycottent l’Assemblée, comme l’a fait Oussou le Kabako : « Nous félicitons Ousmane Kaba pour avoir quitté l’Assemblée. Nous invitons les autres aussi à lui emboiter le pas. Nous sommes en train de devenir un Etat informel par l’action du Pr Alpha Condé. Ni la Constitution ni les lois ne constituent le référentiel, mais la volonté des membres du gouvernement. Si nous voulons combattre cela, commençons par nous retirer de l’assemblée qui est périmée ».