Diallo Souleymane, dirlo du Groupe Lynx, a profité du débat pour remercier ceux qui ont contribué à la liberté de la presse, en Guinée. Puis de rappeler le parcours de cette presse martyrisée : lors des dix ans de la déclaration de Windhoek, Diallo Souleymane a représenté la Guinée. Mais à l’époque, la loi sur la liberté de la presse du 23 décembre 1991 était très sévère, dit-il. « Elle excluait la radio, la presse en ligne n’était pas connue, elle ne concernait que la presse écrite privée, celle de l’Etat échappait entièrement ». A Windhoek, il a profité pour attirer l’attention sur cette restriction, « en Guinée on n’arrive pas à libérer les ondes ». Avec Diana Senghor, Fatou Diagne et Kouamé Karikari, qu’il remercie au passage, il a fait un lobbying qui a réussi. « On a sensibilisé les gens sur la non-libéralisation des ondes en Guinée. A Bruxelles on en a pris conscience, l‘aide à la Guinée était conditionnée à la libéralisation des ondes. L’UNESCO nous a aidé, finalement les ondes ont été libéralisées en 2006 ».

Cette journée est célébrée plus d’un an après la mort de Mohamed Koula Diallo, tué le 5 février 2016 aux abords du siège de l’UFDG et la disparition en juillet 2015 de Chérif Diallo, reporter à Espace TV. Deux affaires toujours non-élucidées. Selon Reporter Sans Frontières, la liberté de la presse n’a jamais été aussi menacée dans le monde qu’en 2017. Du coup, la Guinée s’est retrouvée à la 101è place sur 180 pays, en matière de respect de la liberté de la presse.