Les commissaires Hawa Camille Camara, Ousmane Camara, Ibrahima Sylla et le garde du corps de Martine Condé, adjudant Kissing Kourouma. A cause de leurs liens de subordination avec l’accusé, ils ont été entendus à titre de simple renseignement. Ce qui signifie qu’ils n’ont prêté serment. De tous les témoignages, il ressort que Le Baba a été sommé de quitter la HAC, mais pas de violences. En tout cas, pas devant eux. Et Hawa Camille Camara a lâché que Baba n’était pas la bienvenue à la HAC, répondant à une question de Me Doura Chérif, conseillé de Martine Condé.
L’adjudant Kissing Kourouma a aussi été entendu. Pendant ce temps, La Martine enchainait une rafale de réhydratation. Si tous les autres commissaires ont plus ou moins chargé la patronne, elle compte sur le témoignage de son garde. L’agent reconnaît avoir interdit au commissaire de rencontrer sa patronne alors qu’il était là pour ça. Est-ce-que c’est ton rôle, interroge Me Béa, l’avocat de Joachin. L’agent répond qu’il a lu une note affichée à la HAC qui dit que Joachin est condamné avec mandat d’arrêt. Du coup, il ne peut pas le laisser voir Martine Condé, au risque d’attenter à son intégrité physique. Qui t’a donné l’ordre, enchaine l’avocat ? « Personne. Ils sont en justice, j’ai prévenu une éventuelle altercation. Lors de ma formation on m’a dit : avant de rétablir l’ordre, il faut maintenir l’ordre ». Applaudissement et rire dans la salle. Kissing ni avoir violenté le Baba. « J’ai appelé le commissaire Ousmane Camara pour que celui-ci le raisonne de partir ». Ce que le Oussou Camara a confirmé.
Me Béa maintient que Joachin a été interdit d’accès à son bureau, aux plénières, privé de salaire et renvoyé comme « un mal propre ». Du coup, menaces, violences, et abus d’autorité sont suffisamment constitués.
De l’autre côté, Doura Shérif estime que les témoignages ont démontré que son client n’a jamais ordonné ni la violence, ni les voies de fait, ni des injures contre Joachin Baba Milimono. Et que l’acte du garde du corps est un bon sens remarquable.
L’audience est renvoyée au 5 juillet pour les plaidoiries et réquisitions