La Guinée, à l’instar des autres pays du monde, a célébré ce 1er décembre la journée mondiale de lutte contre le Sida, consacrée généralement à l’information et à la sensibilisation sur la pandémie. Le thème retenu par l’ONUSIDA cette année est ’’Droit à la Santé’’. En Guinée, le VIH/ Sida constitue un problème de santé publique. Il représente une cause importante de la morbidité avec un impact négatif sur le plan humain mais également sur le plan du développement économique et social. Célébrer cette journée donne l’opportunité de dresser le bilan des actions menées au cours de l’année écoulée mais aussi de celle en cours.
Selon les statistiques, c’est une épidémie de type généralisée avec une prévalence de 1.7% au niveau de la population générale. Et cette prévalence, varie en fonction du sexe. Dont 2.1% chez les femmes contre 1.2% chez les hommes. De nos jours, 126 sites offres leur service en matière de conseil et dépistage volontaire. La ville de Conakry reste la plus touchée par le VIH avec un taux de prévalence de 2,7%. Quant aux services de prévention de la transmission Mères et Enfants, le nombre de sites intégrés a doublé, passant de 131 en 2013 à 323 en 2016. Cela a permis d’accroître le nombre de femmes enceintes conseillées et testées au VIH. Dans le domaine de la prise en charge en antirétroviraux, 70 structures sont fonctionnelles. Pour le suivi biologique des personnes vivant avec le VIH, on dénombre 100 appareils compteurs CD4 et 21 appareils à charge virale fonctionnels dans notre pays. A ces résultats s’ajoute, la décentralisation de la coordination de la riposte avec l’installation des bureaux de coordination du secrétaire exécutif de CNLS dans les sept régions administratives du pays ainsi que la ville de Cona-Cris.
Pour le premier ministre Mamady You You « Si de nos jours nous avons des résultats encourageants sont enregistrés, il reste à savoir que la bataille contre le sida est loin d’être gagnée ». D’où la nécessité de l’implication effective et responsable de tous à travers des actions coordonnées. Désormais, le mécanisme de riposte dans le pays demeure l’une des priorités du goubernement pour une Guinée sans sida à l’horizon 2020. « C’est un pari, qui pourrait être gagné à l’engagement et la ferme détermination de tous et de chacun ».