L’élection de Alya Diaby continue à faire couler encre et salive. Eric Thiam, juriste constitutionnaliste, ancien membre du CNT, Conseil national de la transition y est allé de son commentaire. Il semble que Alya Diaby ait réussi à se faire élire président de l’INIDH, c’est légalement contre nature, écrit-il. « Il a été à la Cour constitutionnelle sur sa qualité de membre de l’INIDH. Dès cette élection, les règles d’incompatibilité de la Loi L/2011/008/CNT du 10 mars 2011 le plaçait devant une option, il reste au sein de l’INIDH et renonce à aller la Cour constitutionnelle ou bien, il choisit le mandat de la Cour et perd celui de l’INIDH. Il a été membre de la Cour, qui plus est vice-président, il ne peut donc prétendre avoir conservé son siège à l’INIDH. Le sort l’ayant frappé à la Cour, il revient réoccuper son siège à l’INIDH comme si l’épisode de la Cour ne se serait pas passé. Le prétexte serait qu’il n’aurait pas été remplacé après son départ. A permettre ces choses illégales, on fera le lit à plusieurs conséquences ».
Selon le juriste, la Constitution a été une première fois violée par l’envoi de Therna Sano et la personne désignée par le président de l’Assemblée nationale « qui ne remplissaient pas les conditions d’âge et d’ancienneté fixées par la Constitution. Le risque plus grand est l’envoi de personne dont la Fontaine avait dit : d’un magistrat ignorant, je salue la robe ».
Je ne suis pas à Conakry pour indiquer précisément les articles sur les incompatibilités qui rendent cette élection de Alia nulle. Mais, en fait, l’article 31 de la loi L008 stipule : « La qualité de membre de l’Institution est incompatible avec toutes autres fonctions électives ». Et le candidat malheureux, Me Frédéric Foromou Loua l’a évoqué, et compte attaquer l’élection de Alya Diaby à la Cour constitutionnelle sur la base de cet article. Mais plus grave selon Eric Thiam, ce sont ceux qui s’affirment juristes constitutionnalistes qui violent allègrement la constitution et les lois.