Comme par hasard, les conseillés à la basse cour constitutionnelle de Kèlèfa Sall ont décidé de faire la paix avec le coq dominant. L’on se souvient que le 5 mars, les conseillés avaient « destitué » leur président Kéléfa Sall pour avoir sali l’honneur de l’institution. Dans leur communiqué, ils avaient annoncé qu’ils communiqueraient une date pour le renouvelement des membres, dans les conditions conformes à la Constitution. Allant même jusqu’à écrire au prési Alpha Grimpeur pour l’informer de la chose.
Contre toute attente, le 26 avril, 5 (dé)conseillés décident d’enterrer la hache de guerre. Comprenez que trois sont partis, et trois nouveaux sont venus. Donc de l’ancienne équipe, il ne reste que ces 5 là qui ont signé. Dans une note d’information dont nous avons copie, datée du 26 avril, les grognards déclarent : « Après des moments d’incompréhension qui ont perturbé le cours normal de son fonctionnement, la Cour constitutionnelle reprendra ses audiences et l’ensemble de ses activités dans le strict respect de la loi, sous la présidence de monsieur Kélafa Sall, à partir du 30 avril 2018 ». Mohamed Lamine Bangoura, dame Rouguiatou Barry, Cécé Loua Théa, sont les signataires. Selon notre source, Ahmed Therna Sanoh et Amadou Diallo sont absents, c’est pourquoi, ils n’ont pas signé, mais ils seraient solidaires de la décision.
Comment Kéléfa Sall, décrié, conspué, destitué, a pu devenir d’un seul coup le chouchou des conseillés qui le vilipendaient ? A en croire notre source, Kéléfa aurait réglé le problème, tenez-vous bien, en attachant solidement les cordons de la bourse. Rien à voir avec la fable du bon fonctionnement de l’institution, ce n’était pas le problème. En fait, le prési de la Cour constitutionnelle aurait gelé les primes trimestrielles que devaient toucher les (dé)conseillés. Qui est fou ? Coincés, les con(.)seillés ont dû jeter l’éponge. Et le Kéléfa est revenu à des meilleurs sentiments. Tout le monde y gagne. Les conseillés ont leurs primes, le président la paix, avec ce ramadan qui approche.
Encore que des primes sont encore attendues avant le 15 mai, si tout se passe comme prévu. Les conseillés ne s’y sont pas trompés, et se sont sacrifiés pour le bon fonctionnement de l’institution. La patrie ou la poche, pourquoi choisir ?