Le bicéphalisme au sein du SLECG, Syndicat libre des gens-saignants et chercheurs de Guinée est-il en train de s’estomper ? La question vaut son pesant d’or. Dans la journée du mardi 14 août, une délégation de l’USTG, la centrale mère des bouffe-la-craie avant leur désaffiliation il y a quelques jours, a effectué une visite, dit-on, de courtoisie au siège du SLECG à Donka. Les visiteurs, amenés par dame Dalanda Barry, trésorière de l’USTG étaient porteurs de deux courriers. L’un annonçant la levée de la suspension du camarade Soumah et l’autre l’invitant à une réunion de travail, le 16 août au Conseil comique et social. Pourtant, Louis Bemba Soumah, patron de l’USTG était toujours aux avant-postes pour pourfendre Abou Soumah qu’il a à maintes reprises qualifié de dissident et d’usurpateur. Il a même pris une part active à l’organisation du congrès qui a porté dame Kadiatou Bah à la tête de l’autre SLECG. Mais il semble maintenant qu’il est disposé à laver le linge sale en famille. D’où la nécessité de ce déplacement. Mais Abou Soumah lui relativise : « C’est un non événement, moi j’ai déjà ma position. J’avais déclaré que ces suspensions ne me disent rien. Moi je suis en train d’évoluer ».
Un comeback à l’USTG, Soumah n’est pas totalement contre l’idée, mais il pose des conditions et pas n’importe lesquelles : « Ma décision par rapport à ça est que je ne peux pas être avec eux tant que l’autre SLECG est là-bas. Je ne pourrai pas être dans une même organisation avec un autre SLECG. C’est la condition que j’ai posée. Je suis prêt à y retourner à condition que l’autre branche soit dissoute et qu’ils fassent une déclaration radiodiffusée ». La délégation de l’USTG a promis de rendre compte à qui de doit, mais en attendant, les deux parties vont garder le contact
Ce rebondissement intervient une semaine après le saccage du siège du SLECG, mais également quelques jours la menace de l’Internationale de l’Education de suspendre de ses instances le SLECG si les protagonistes ne trouvent pas une solution à cette crise qui couve depuis plus d’un an. Dame Kadiatou Bah, elle, ne souhaite pour le moment pas s’exprimer sur cette affaire.