En février passé, treize villages de la région minière de Boké ont déposé une plainte auprès de la Banque Mondiale, précisément auprès du médiateur de la SFI. Une branche de l’organisation qui finance la CBG (Compagnie de Bauxite de Guinée) selon RFI (Radio France Internationale). Les habitants de ces villages ont estimé que cette société minière ne respecte pas les lois nationales et internationales, notamment dans le domaine du respect des normes sociales et environnementales.
Ils disent être confrontés à des problèmes d’expropriations sauvages de la bauxite, de chute de la production agricole, de la pollution des sources d’eau, entre autres. Mamadou Lamarana Bah, habitant du village d’Hamdallaye qui doit bientôt être déplacé, explique: « Ce n’est pas du tout possible. C’est une zone même pendant la saison pluvieuse, vous ne verrez aucune feuille. Vraiment, c’est des zones qui sont complètement mortes. Nous, nous sommes des cultivateurs. Nous vivons de la culture. Avant, nos mamans, nos femmes ne partaient pas au marché pour acheter de l’huile. Il y avait tout au village. Parmi nous, il y a aussi des éleveurs. Mais actuellement, ça n’existe pas. Il y a plus de feuilles. Si vous venez à Hamdallaye, vous demandez soit un mouton soit une chèvre, vous ne pouvez pas avoir. Même si vous en trouvez, vous trouverez qu’ils sont tellement maigres. Il y a le problème d’eau et de nourriture qui se pose ». C’est pourquoi, au regard de cette situation, ces villageois ont jugé utile de s’adresser à la Banque Mondiale pour obtenir des réparations et des compensations. Pour le moment, ce sont les grises mines.
Selon RFI, la SFI aurait accordé un prêt de 135 millions de dollars à la CBG il y a trois ans. A ce titre précise la plainte déposée en février, la SFI doit s’assurer que le projet respecte les normes sociales et environnementales. C’est tout dire !
Lébéré Baldé