Réalisée le 3 juin, l’autopsie médico-légale sur le corps d’Amadou Boukariou Baldé, tué le 31 mai dernier sur le campus de l’université de Labé, a été rendue publique le 7 juin, par la famille du défunt, à la maison de la presse à Kipé, Cona-crimes. L’autopsie est formelle : il a été tué par un objet contondant, après avoir reçu plusieurs coups à plusieurs niveaux. En substance, c’est un traumatisme cranio-encéphalique avec engament bulbaire et arrêt respiratoire qui ont entraîné sa mort brutale, selon le rapport réalisé par le médecin légiste Hassane Bah, à la demande de la famille éplorée. Une copie de l’autopsie a déjà été déposée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

La famille de la victime dénonce une non-assistance à personne en danger. Selon elle, plusieurs témoignages concordants affirment que les responsables de l’université de Labé « ont été sourds aux plaidoiries » des étudiants qui tenaient à sauver leur camarade. « Le rapport d’autopsie confirme que notre fils n’a pas été évacué à temps dans une structure sanitaire adéquate qui aurait pu le sauver. Ce n’est qu’après plusieurs menaces que les autorités universitaires leur ont finalement prêté une voiture pour le conduire à l’hôpital régional de Labé, tout en continuant leur réunion », a reprouvé Nouhou Baldé, de la famille éplorée.

Rappelons qu’Amadou Boukariou Baldé a été tabassé à mort le 31 juin sur le campus de l’université de Hafia (Labé) par les bidasses réquisitionnés par le gouvernorat de Labé, lors des heurts et inhumé le 3 juin à Cona-crimes. Né en 1998, Amadou Boukariou Baldé y suivait des cours en licence 2 informatique.

Yaya Doumbouya