Le recensement biométrique en cours, a empêché une grève dès la rentrée scolaire 2019. Dr Bano Barry, qui coordonne ce recensement, a donné, ce jeudi 03 octobre 2019, les chiffres préliminaires en attendant la validation par les parties prenantes. Mais déjà, Aboubacar Soumah, le « rebelle » instigateur des dernières grèves dans le secteur, est fâché.
Pour se faire recenser, l’enseignant doit présenter une copie de son diplôme, son extrait naissance, son acte d’engagement, son document d’affectation. Avant le début de l’opération, le ministère de la fonction publique a fourni le fichier biométrique des gens-saignants, qui en comptait 50 875. Après recensement, la commission a croisé les données : « 38 440 dossiers sont bons, 2 776 dossiers douteux, 2 352 dossiers incomplets, 93 malades, 75 en formation avec l’acte d’inscription universitaire, 651 en situation d’abandon, 42 décès, 9 en détachement, 59 qui ne sont pas postés pour un total de 44 494 au total. Comparé au 50 875, nous avons une différence de 6 381 », a indiqué Dr Bano. La liste a été affichée pour permettre aux recensés de contester ou valider. Ce que certains ont fait, disant qu’ils se sont fait recenser, mais leurs noms ne figurent pas sur la liste. Dr Bano a promis que la commission allait vérifier sur la base de données pour voir si c’est un problème de transmission. Le recensement s’est fait sur des téléphones avant que les informations ne soient centralisées. « Mais nous avons trouvé qu’il y a 376 enseignants qui ne sont pas dans le fichier qui nous ont été donné par la fonction publique. Il y a aussi 5 040 contractuels ».
A partir de là, l’assainissement va commencer et consiste à comparer les fichiers devant les membres de la commission designé par chaque partie prenante. Six de l’enseignement supérieur, six du SLECG, quatre de l’enseignement technique et six du ministère de l’Education : « S’il n’y a pas de contestation, on valide, cas par cas. Le gros problème, ce sont les douteux et les cas d’abandons. Il faudra confronter ce que l’agent recenseur a dit et la réaction de la base ».
Mais, il y a un malentendu. Aboubacar Soumah du SLECG ne conteste pas les chiffres, parce qu’il avait ses hommes, mais n’apprécie pas le fait que les données soient transférées aux DPE, DES, IRE sans le consentement du SLECG. « Nos camarades avaient déjà recensés les fictifs et abandons à l’intérieur avant les recenseurs. Mais la commission a envoyé les résultats au DEC, DPE, IRE contre lesquels nous avons arraché ces fictifs. Ils peuvent remettre les fictifs et abandons. Leur retourner ces fichiers, c’est de leur permettre d’y remettre les fictifs, et c’est contre cela que nous nous battons ». Sieur Soumah accuse les DPE, DCE et autres d’octroyer des matricules à des personnes qu’ils affectent dans les services, à la place des enseignants décédés. Ce malentendu pourrait faire tache d’huile, et menacer la crédibilité des chiffres. Mais Soumah a promis de rester sage en attendant de voir les conclusions.
Oumar Tély Diallo