Le comité de suivi peine à trouver une solution de sortie de crise à propos des résul…tares des sélections munici…pâles de février dernier. La reforme de la CENILE et le toilettage du fichier électoral constituent également des points d’achoppement. A l’UFDG on commence à s’impatienter : « Les recommandations issues du communiqué qui a sanctionné notre rencontre n’ont pas été mises en application. Nous ne privilégions pas la rue, si des solutions justes et équitables peuvent être trouvées autour de la table nous les accepterons. Le contentieux est simple, les PV ont été falsifiés dans les CACV. Il faut que la vérité des urnes soit respectée. S’ils ne veulent pas respecter cela, c’est le pouvoir qui aura rompu la trêve » déclare le prési de l’UFDG.
Le chef de pile de l’opposition se dit persuadé qu’Alpha Grimpeur cherche encore à les dribbler, mais ça ne marchera, prévient-il : « J’avais pensé qu’on allait rentrer dans une dynamique de décrispation. Mais malheureusement les arrestations ont continué, les détentions et les condamnations sévères infligées à nos militants, des mineurs détenus depuis février. Nous n’allons pas continuer à être naïfs avec Alpha Condé. Nous privilégions le dialogue, mais nous ne sommes pas naïfs. S’ils ne veulent pas la décrispation nous tirerons les conséquences». L’opposition projette déjà une rencontre le lundi prochain pour annoncer la couleur des prochaines semaines.
L’affaire Bolloré s’invite dans les débats
L’homme d’affaires français, Vincent Bolloré, dont la société détient les droits d’exploitation d’une grande partie du port autonome de Conakry, était en garde-à-vue cette semaine, avant d’être mis en examen. Il est soupçonné de corruption d’agents étrangers par la justice de son pays dans l’obtention des contrats des ports de Lomé et de Cona-cris. Le pouvoir du Grimpeur nie tout problème dans ce marché avec Bolloré. Mais la P’tite Cellule n y croit pas un seul instant : « Ce que les gens ne savent pas ce que Alpha a mis l’économie du pays au service de ses amis. Les premiers actes qu’il a posés après son accession au pouvoir: il a annulé la convention qui donnait ce marché a NECOTRANS sans aucun motif valable. Mais il a dit lui-même qu’il privilégie ses amis. Il a installé Bolloré en violation flagrante d’une convention ratifiée par la Guinée. Quelques temps après, il a annulé un bail que monsieur Alseny Barry avait sur une ferme. Il a pris un autre décret pour dissoudre les conseillers communaux de Ratoma, de Dixinn et de Kaloum parce qu’il a estimé que ces gens ne l’ont pas aidé. Lui il n’est qu’au service de ses amis, il n’est pas le président de tous les Guinéens, mais celui d’un groupe particulier qui bénéficie de tous les avantages. Les marches publics ASPERBRAS, AGRECO… sont tous des marchés de gré-à-gré. Chez Alpha, l’égalité des chances n’existe pas. C’est l’État guinéen au service de ses amis. Il n’y a aucun concours pour les recrutements, on prend les militants du RPG arc-en-ciel ».