La trêve n’aura été que de courte durée. À une plénière au siège de l’UFDG à Hamdalaye CBG hier vendredi, l’opposition respire-lacrymogène a annoncé une nouvelle série de manifestations. Les opposants entendent battre le pavé à partir du 9 août prochain pour contraindre le prési Alpha Grimpeur et son goubernement à mettre en application les recommandations qui ont sanctionné le face-à-fâche de ce dernier avec le chef de pile de l’opposition, la Petite Cellule Dalein, le 2 avril dernier. Il y a deux semaines déjà, le prési de l’UFDG et ses lieutenants avaient projeté des manifs, mais à la dernière minute, un courrier du premier ministre est venu tout chambouler. Le Cas-sorry s’était engagé à trouver rapidement solution à la crise. Sauf que l’opposition s’impatiente. Elle a retiré la confiance « aveugle » qu’elle avait accordée au premier ministre. A l’Assemblée générale du principal parti de l’opposition, ce 4 août, le prési de l’UFDG a fait feu de tout bois : « Nous avons fait le constat qu’il n y a pas eu de progrès. Malgré tous les efforts qu’on a fournis, tous les reports de nos marches pour donner la chance au dialogue. Même dans le cadre des négociations informelles en dehors du comité de suivi des progrès non négligeables ont été obtenus, mais le RPG n’a pas accepté. Aussi bien sur le contentieux électoral que sur l’assistance financière des familles qui ont perdu des proches. Le gouvernement se dérobe de sa responsabilité d’assurer la sécurité et la justice pour les Guinéens. Malgré tout nous avions cherché une solution négociée, mais avec Alpha Condé c’est impossible. Nous avons décidé de reprendre les manifestations jeudi. Il faut que vous soyez mobilisés. Nous ne voulons plus gagner dans les urnes et perdre dans les centralisations ».
Après l’augmentation du prix du car-brûlant à la pompe début juillet, la grogne sociale menée par les Farces sociales et l’Inter centrale CNTG-USTG a amené le mystère de l’Administration du trottoir à interdire toute manifestation à Cona-cris jusqu’à nouvel ordre. Le gouv de la ville a déjà fait avorter plusieurs marches des Farces sociales. La Petite Cellule Dalein y voit une manœuvre du goubernement pour anéantir toute forme de protestation. Il appelle à la résistance : « Il faut également protester contre la volonté du gouvernement d’empêcher les citoyens d’exercer leur droit constitutionnel. Vous avez suivi le communiqué du ministre de l’administration du territoire et le comportement du gouverneur. Ils dénient non seulement ce droit aux associations, aux forces sociales, mais également aux partis politiques. Ils faut qu’on se mobilise pour préserver nos libertés chèrement acquises. Ils ne se limitent pas seulement à interdire les marches, mais ils se sont équipés, en important des armes, du matériel de maintien d’ordre. Levons-nous pour défendre nos libertés. Sinon la dictature est en train de s’installer. Alpha veut passer par tous les moyens pour empêcher l’alternance ».
Le prési de l’UFDG n’a également pas raté ceux qu’il appelle les opportunistes. La semaine dernière, il avait apporté son soutien aux Farces sociales dans leur combat contre l’augmentation du prix du car-brûlant. Mais Dansa Kourouma, bosse du CNOSC avait immédiatement écarté l’idée d’une collaboration avec les partis politiques, estimant que leur combat n’est pas politique. Mais la Petite Cellule s’en moque éperdument : « Nous avons exprimé notre solidarité aux forces sociales et aux syndicats, même si certains opportunistes ne veulent pas de notre soutien on s’en fout. Ce n’est pas eux que nous soutenons, c’est notre constitution, c’est nos lois. Nous défendrons les victimes quelles qu’elles soient. Dès lors que les droits des Guinéens sont violés l’UFDG se mobilisera ». Le face-à-fâche risque d’être électrique entre les fanatiques de l’opposition et les flics du « Bafoué » de la CMIS, le 9 août prochain.