Clap de fin entre le SLECG et l’USTG. La structure dirigée par le ‘’bouillant et rebelle’’ Aboubacar Soumah a décidé de mettre un terme à son mariage avec l’Union syndicale des travailleurs de Guinée. Les responsables du SLECG l’ont fait savoir ce lundi 6 août à travers une déclaration rendue publique à leur siège à Donka. Ils emboîtent ainsi le pas à la FESABAG et son secrétaire gênant, Abdoulaye Sow qui avaient claqué la porte de l’USTG une semaine plutôt. Pour motiver cette décision, Aboubacar Soumah a évoqué les multiples différends qui ont pollué ces derniers temps les relations entre le SLECG et le L’USTG : « Ce n’est un secret pour personne aujourd’hui que le mouvement syndical guinéen est en train de traverser une crise sans précédent. Le SLECG ayant constaté que cette crise a atteint un point de non retour, nous avons décidé de prendre nos responsabilités et de prendre la décision qui s’impose ». Le SLECG interdit désormais à ses membres à tous les niveaux (bureau exécutif national, union syndicale préfectorale et/ou communale) de prendre part aux activités de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée.

A ce point de presse, il y avait un invité surprise. Aboubacar Sidiki Marrant, secrétaire gênant adjoint de l’UGTG, Union générale des travailleurs de Guinée, venu apporter son soutien au SLECG. Il est lui aussi en froid avec la CNTG et l’USTG qu’il accuse d’être derrière son arrestation à Boké, le 6 mai dernier.

Avant de mettre cette dépêche en ligne, nous avons tenté à plusieurs reprises d’entrer en contact avec le secrétaire gênant de l’USTG pour connaitre sa position vis-à-vis de ces défections en cascade. Mais Louis Bemba Soumah est resté injoignable.

Cette crise entre le SLECG et l’USTG couve depuis maintenant près d’un an. En début d’année, Soumah et son groupe, après un congrès contesté qu’ils ont organisé, ont déclenché une crève générale illimitée qui a paralysé le secteur éducatif guinéen pendant plus d’un mois.En réponse, l’USTG l’a suspendu et a organisé un autre congrès au nom du SLECG qui a vu arriver une autre personne.Et depuis, ce sont des invectives par médias interposés entre les ‘’anciens camarades’’.