La signature de l’accord de sortie de crise mercredi dernier entre le pouvoir et l’opposition respire-lacrymogène continue de faire la une dans les sièges des partis politiques. A l’assemblée générale de l’UFDG, la principale formation politique de l’opposition, cette actualité aura été le seul point inscrit à l’ordre du jour ce samedi, 11 août. Fanatiques et responsables de l’UFDG ont salué le «travail abattu par la direction du parti ». La Petite Cellule Dalein, quoi que prudent n’a lui aussi pas boudé son plaisir : « Aujourd’hui on a abouti à un accord qui est loin d’être parfait mais qui dans une certaine mesure est une victoire pour l’opposition. Les suffrages volés lors des centralisations ont été en partie restitués à ceux qui ont été victimes de ce vol. C’est vrai que nous n’avons pas tout récupéré parce que nous sommes allés à un processus de dialogue. Nous avons abandonné une partie parce qu’il fallait des concessions. Mais c’est un signal très fort, il faut se réjouir. Nous avions dit ici que nous ne nous battions pas pour récupérer quelques sièges ou pour reprendre le contrôle de certains quartiers, mais plutôt pour mettre fin à cette pratique honteuse qui consiste à transformer les résultats issus des urnes. Et à cet égard je pense que c’est une victoire »
Le prési de l’UFDG est formel, ce sont les manifestations et autres formes de protestations enclenchées depuis février qui ont payé. Il rend hommage à ses militants : « On nous a donné le contrôle des quartiers qu’on a gagnés grâce à la volonté de la population. Ce n’est pas la capacité de négociations de la direction nationale qui a fait qu’on nous a rendus ces suffrages, c’est votre détermination. Ils ont fait des concessions parce qu’ils se sont rendus compte que la manifestation que nous préparions risquait de les discréditer sur les plans interne et externe ».
Cet accord fait l’objet de contestations de la part de plusieurs partis politiques. L’UFR du Haut représentant du chef de l’Etat (partout et nulle part) et d’autres formations politiques qui estiment avoir été foulées au sol sont montées au créneau, au point que Alpha Grimpeur a effectué une visite de courtoisie chez son allié… frustré. Le chef de pile de l’opposition, lui, dit avoir défendu les intérêts de son parti : « Nous n’avions de conflit qu’avec le RPG. C’est ce parti qui nous a volés, en manipulant les CACV. Nous n’avions pas de plainte contre l’UFR, le PUP ou le BL. Les deux se sont retrouvés pour trouver une solution politique, voilà le contexte dans lequel cela est arrivé ». A l’UFDG, on planche désormais sur les alliances pour le contrôle d’un maximum des communes du bled.