Un mois après la clôture de la session ordinaire des lois, les dépités étaient de nouveau convoqués à notre hémicycle rectangulaire, ce lundi 13 août. Histoire de démarrer l’examen et l’adoption de la loi des pitances rectificative 2018. 78 sur 113 parle-menteurs ont répondu à l’appel. Membres du goubernement et représentants des institutions diplo-magiques et consulaires ont également participé à la cérémonie d’ouverture. Pendant 15 jours, les dépités seront amenés à apporter des corrections et à avaliser à coup sûr les nouvelles prévisions/provisions faites par le goubernement. « La baisse des recettes qui s’élève à 11,13% par rapport aux prévisions de la loi des finances initiales. Pour les dépenses, cette baisse est de 9,3%. Les projections du budget ont été faites sur la base d’une hypothèse de croissance de 5,9%, en moyenne, du maintien du taux d’inflation à 8%, des avoirs extérieurs à trois mois d’importation et d’un taux de pression fiscale de 15,5% contre 16,16% dans la loi des finances initiale 2018 », explique Claude le Cauris de l’Assemblée nationale. En véritable avocat de l’Exécutif, le patron du Législatif demande aux Guinéens de mettre de côté les intérêts personnels. « Dans la mise en œuvre de ce programme d’ajustement, le ministre (du Budget) nous a demandé un minimum de rigueur afin de remettre notre économie sur le chantier d’une croissance forte, diversifiée et inclusive. C’est un défi que nous pouvons facilement relever si nous mettons la Guinée au-dessus de toute considération comme les intérêts personnels, les actions nocives visant à freiner le développement, les déclarations qui incitent à la haine et à la division ethnique », a insisté le prési du Parle-ment. Oussou Kaba a dû apprécier.
Pour Lamine Faux-fana, ministre conseillé à la Présidence et chargé des relations avec les institutions, l’adoption de cette loi va aider le goubernement à mettre en œuvre ses ‘’importantes’’ mesures relatives à la redynamisation du travail gouvernemental, ramolli après ces mois mouvementés de 2018. « Cet exercice permettra d’apporter les corrections nécessaires que la conjoncture socio-économique a imposée au gouvernement. Il correspond au but visé par la loi de finances rectificative, celui de modifier à la hausse ou à la baisse les dépenses et les recettes prévues par la loi de finances initiale. Son adoption permettra au gouvernement de procéder aux modifications nécessaires dans l’exécution du budget en cours conformément aux dispositions de la loi organique relative à la loi des finances », a souligné le Faux-Fana.
En marge des travaux d’examens et d’adoption de la loi des pitances rectificative 2018, trois autres textes doivent être examinés. Il s’agit du projet de loi relatif à l’asile et à la protection des refugiés en Guinée, de celui portant statut général des agents de l’état et de l’accord entre la Guinée et l’Allemagne en matière de coopération dans la migration légale et illégale. Curieusement, les codes civil et électoral devront encore attendre.