Après la signature du traité relatif à la création du corridor Dakar-Abidjan le 4 mars 2019 à Monrovia, entre le Libéria, la Sierra-Léone, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie et le Sénégal, l’heure est à la ratification. Le 4 juillet 2019, à l’Assemblée nationale, nos dépités périmés l’ont adopté à l’unanimité, ainsi que plusieurs autres textes, sous la vigilance des Cauris de Kondiano, du haut de son perchoir. Le traité vise, entre autres, à faciliter la circulation des personnes, bonifier les échanges commerciaux qui sont facteurs « indispensables pour un développement harmonieux et intégré » des bleds de la sous-région.
Le corridor fait partie du projet d’autoroute trans-ouest-africain qui s’étend de Dakar à Lagos, traversant neuf pays de l’Afrique occidentale sur une distance avoisinant les 4 000 km, reliant  les principaux ports des pays traversés. La partie guinée-haine est longue de 483 km qui s’étend de la frontière bissau-guinéenne à celle de la Sierra-Léone en passant par Boké, Cona-cris, Forécariah et Pamelap. Les bleds se fixent pour objectifs notamment de faciliter le commerce et les transports régionaux par l’amélioration des infrastructures routières, de réduire les coûts de transports et les temps de transit, de stimuler le développement économique et social, de booster l’investissement, d’encourager le développement économique durable, de réduire la pauvreté et garantir la sécurité sur le corridor, de mettre en œuvre des stratégies pour accélérer la croissance économique et sociale le long du corridor, tout en garantissant la durabilité environnementale.
Les Etats s’engagent à collaborer dans les domaines liés à l’aménagement des infrastructures, à la réalisation des travaux de construction de l’autoroute 2×3 voies et infrastructures connexes, mais aussi la facilitation du transport et du commerce. Ils prévoient également, dans le cadre de la mise en œuvre des projets, la création d’un comité de pilotage composé des mystères en charge des travaux publics de chacun des bleds contractants et du commissaire des infrastructures de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). En ce qui concerne la sécu-raté et la sûreté (pas l’hôtel de cinq étoiles de Coronthie), les Etats mettent en place un mécanisme de coopération en vue de prévenir les infractions transfrontalières.

L’honorable Pépé Toupou, le vice-prési de la commission Aménagement du trottoir et des transports, a estimé que le projet est d’une « importance capitale » pour notre bled, car il permettra de créer des emplois lors de la construction du corridor, tout comme pendant la phase d’exploitation. Il va également relier les zones de production à la capitale Cona-cris et autres pays, d’améliorer la sécu-raté routière et l’environnement des affaires, de relier le port de Cona-cris à ceux de Bissau et de Freetown « ouvrant ainsi d’autres marchés ». Le dépité renchérit que le projet permettra à notre pays de saisir une « grande opportunité » pour booster son développement dans un élan de solidarité africaine. Amen !

Yaya Doumbouya