Maitre Paul Yomba Kourouma, membre du collectif explique les conditions de détention de Toumba, à la Maison centrale de Conakry. « La maltraitance de Toumba a commencé par l’enlèvement de sa montre en or, lorsqu’il est descendu de l’avion, à l’aéroport Gbessia. Ensuite, le fait d’être menotté jusqu’au dernier degré ». Même qu’avant, il y avait des punaises dans sa cellule. Elle a été désinfectée à présent. Seize jours après son interrogatoire, le pool de juges n’a pas organisé la confrontation avec ses coaccusés, encore moins les interpeller. Me Kourouma et ses collègues ont estimé que Toumba mérite lui aussi une liberté provisoire. Ils en ont même fait la demande. Malheureusement, elle n’a pas prospéré. L’avocat prévient : « Nous donnons à la justice un délai de 15 jours à compter du 14 avril, pour qu’elle humanise le local de Toumba. A l’expiration de ce délai, le collectif va suspendre son assistance envers le prévenu. Toumba observera alors le silence. Il s’abstiendra de répondre à toute convocation des juges pour la suite de l’information. Il s’opposera également à toute commission d’office d’avocat en dehors de ses avocats constitués ». Le collectif a promis d’adresser des motions de protestation et d’information à toutes les représentations diplomatiques accréditées en Guinée, aux organisations de défense des droits de l’Homme en Guinée, en Afrique et ailleurs. Et à la procureure de la Cour pénale internationale.
Les avocats ont demandé enfin à ce que Toumba Diakité ait deux climatiseurs, un poste radio, un tapis pour couvrir le sol afin d’être au même niveau que ses inculpés qui se baladent dans la nature.