Mariama Kaba a raflé le prix Miss Geek, pour son appli de guide touristique. Récompense : tablette, formation assurée par le partenaire Huawei, une prise en charge lors de la compétition Miss Geek au sommet de Kigali où elle va défendre son projet. De la compétition Face The Gorillas dédiée aux entreprises, BnD Système, la start-up Wongay et Youthlab respectivement premier, deuxième et troisième ont été primées. De la compétition Innovations Days, cinq start-up ont été retenues.  Chaque gagnant bénéficie d’une tablette, d’une formation en entrepreneuriat offerte par Huawei. La première place est revenue à l’application Afia, qui gagne trois millions de francs glissants, en plus de la formation et de la tablette. Deuxième, l’entreprise Tulipe fabricant de kiosques numériques : deux millions et demi de francs glissants. Troisième place, Ison Pharma, deux millions de francs glissants. Quatrième, Guinée rapide service mobile, un million et demi. Cinquième, Help Africans, un million de francs glissants. Le compétiteur était absent à la remise. En fonction de la mobilisation financière, « ces innovateurs pourraient faire partie de la délégation qui ira à Kigali », promesse de Moustapha Mamy Diaby, ministre des Postes, télécomplications et des économies numériques. Le con()frère Abdoulaye Oumou Show de Guineematin.com prix du volontaire offert par le comité de pilotage, pour avoir mouillé le maillot.

Des élus locaux high-tech

La dernière journée de cette semaine du numérique était dédiée aux élus locaux. Objectif, les amener à utiliser les TIC pour la mobilisation et la gestion des recettes de leurs différentes communes et rendre compte de façon efficiente de leur gestion. Mais qui dit TIC dit électricité, ordinateurs, formations, connection internet et tout et tout. Dans la salle de conférence de l’université Galère Abdel Nasser de Conakry, il n’y a pas de connexion wifi, pas de sono, pas de projecteurs, rien d’une salle de conférence moderne. A l’intérieur, même situation ou pire. Les élus ont fait cinq des recommandations : doter les 342 communes urbaines et rurales en ordinateurs bureautiques et en accessoires, vulgariser les logiciels de l’Etat civil et de la gestion financière, aider les communes à créer des sites web, diligenter la formation en informatique des 38 maires de communes urbaines pour la phase test du numérique, créer un partenariat fécond entre le mystère des Postes, Télécommunication et des économies numériques et les maires. Boubacar Kourouma, prési du comité de pilotage souligne que cette seconde édition a permis de découvrir des talents, des innovations extraordinaires. Il dresse un bilan positif malgré « quelques couacs ». Si l’objectif était aussi de faire comprendre aux élus locaux que le numérique peut aider dans la gestion des communes, à travers leurs recommandations, « on a compris que le message est passé». Du suivi des lauréats, le sponsor, dit-il, s’est engagé à les former en entreprenariat. Même que le comité de pilotage va les suivre pour leur permettre de vivre de leur talent, de leur création.

Gabriel Curtis, dirlo gênant de l’APIP, voudrait impliquer les entrepreneurs de l’intérieur à la prochaine édition pour que l’évènement soit national. L’année prochaine, ce sera en mai, à l’occasion de la Journée internationale des télécommunications.

L’Etat interpellé

Pour les start-up, l’important ce n’est pas seulement d’avoir un prix. C’est aussi que l’Etat s’intéresse à leurs créations. Mountaga Keita, directeur de Tulipe remercie le jury, le public et ses collaborateurs, notamment son soudeur Mamadou Djouhé Diallo, ingénieur mécanique. « J’ai fabriqué un kiosque à écran tactile avec des normes de sécurité, anti-vandale, autonome. Il est destiné à aider les écoles, les mairies à accéder à des contenus qui leurs sont utiles ». Il dit vouloir faciliter la vie des Guinéens par du made in Guinea. Il attend de l’Etat guinéens commandes ses kiosques en nombre, le prototype coûte cher. « On fait des commandes pour chaque pièce. Pour une production de masse, il faut que le gouvernement passe des commandes, c’est comme cela qu’il pourra nous soutenir ». Abdourahmane Diallo, diplômé en Génie logiciel de l’Université Nongo Conakry a présenté Afia, une appli qui mette en relation patients et médecins. Et permette d’assister les femmes enceintes en leur envoyant des conseils santés par sms. « On a constatés que dans les santés de santé et CHU, des femmes meurent à cause des complications lors de l’accouchement, on a pensé trouver solution à ce problème ».