En tout cas, à sa sortie, Fof le Saïd de la Médiature a bégayé en ces termes : « Je suis en tournée de prise de contact avec les institutions de la Républiques, les partis politiques en vue de faire en sorte que se crée entre toutes ces institutions une plate-forme de collaboration qui permet de résoudre les questions essentielles qui se posent aux citoyens aujourd’hui dans la gestion des affaires du pays. Donc, je suis venu en frère rendre visite au Président de la CENI et à tous ses collaborateurs. J’ai présenté la nouvelle vision que nous avons à la médiature. En retour, j’ai reçu de lui tout le soutien pour qu’à l’avenir nous puissions échanger, collaborer pour résoudre les questions qui peuvent se poser aux uns et aux autres, aux citoyens et à nos deux institutions. Je quitte ici très réconforter par cette offre de collaboration et je suis sûr qu’à l’avenir nous allons faire beaucoup de chose ».

Vous n’avez pas abordé le problème de contentieux électoral ?

Le médiateur a préféré donner sa langue au chat : « Ce n’était pas le moment de le faire.  Je crois que les principaux acteurs sont sur ces dossiers et le moment venu nous parlerons de ce dossier. Mais, aujourd’hui ma visite avait pour objectif de présenter la médiation qui est souvent très mal connue et de voir dans quelle mesure nous pouvons collaborer. Je crois qu’à l’avenir peut-être nous pouvons parler de tous ces problèmes », a précisé le médiateur de la République.

Le prési de la CENI, Me Amadou Salif Kébé, a ajouté une couche de fourberie : « Cette visite s’inscrit dans le cadre du raffermissement des relations entre les institutions républiques. Monsieur le médiateur de la République et toute son équipe sont venus à la rencontre des commissaires de la CENI dans le cadre d’une tournée de prise de contact. Depuis sa nomination, il n’a pas eu le temps de le faire, maintenant c’est chose faite. C’est à nous de lui retourner sa visite et de lui donner toutes les informations concernant tout ce que nous avons fait jusqu’à présent y compris les résultats des élections communales passées ». La même question a été posée au patron de l’institution : vous n’avez pas parlé du contentieux électoral ? « Il y a les procédures de saisine du médiateur de la République et ce n’est pas à la CENI de le saisir. Lorsqu’il sera saisi, nous serons à sa disposition pour fournir toutes les informations à notre possession en tant qu’organisateur des élections », a promis le prési de la CENI.

Abdoulaye S. Camara