Les magistrats avaient promis de débattre de la destitution du prési de la Cour constitutionnelle, ce vendredi. Finalement, ils ont évité d’en parler. Pourquoi n’ont-ils pas parlé du sujet, Mohamed Aly Thiam, ‘’Eric’’, prési de l’Association des magistrats botte en touche : « Le point sur la crise à la Cour constitutionnelle était inscrit à l’ordre du jour. Mais par décision majoritaire, il a été éliminé des débats. Nous n’en avons pas parlé. Telle a été la décision de l’assemblée générale ».
Il doit y avoir une raison, vous ne l’avez pas écarté simplement ? Puisque c’est écarté « je n’en parle pas ». Si tout le monde s’attendait à ce qu’ils se prononcent sur la question, Eric dit que l’association des magistrats est composée d’un ensemble de personnes, et la majorité a décidé que l’affaire ne doit pas être discutée au cours de cette assemblée. « On n’est pas obligé d’en discuter ».
Est-ce que votre devoir de réserve que vous impose la loi ? « Vous commencez à aller vers les réponses. La crise nous inquiète, nous concerne. Mais nous avons décidé de ne pas en faire un débat public ».
Selon les indiscrétions, la position des magistrats s’explique par le fait qu’ils sont juges et ne peuvent pas, à priori prendre position sur le sujet sans avoir été saisis. Le statut quo demeure. Les « putschistes », eux comptent bien installer un nouveau président le 27 septembre prochain.