Le Forum des forces vives se sont réunis ce mardi 25 septembre au siège de l’UFDG à Hamdallaye. En toile de fond, l’annonce d’un calendrier de manifestation en réaction à une « tentative de putsch contre le président de la Cour constitutionnelle ». À cette rencontre, les acteurs ont tenu à réaménager le calendrier préétabli par le balai citoyen l’organe initiateur du mouvement. Selon Sékou Koundouno, l’administrateur général de la cellule Balai Citoyen, en lieu et place de la journée ville morte annoncée ce mercredi 26 septembre, ce sera des rencontres citoyennes. Le but consiste d’une part à faciliter la compréhension des citoyens à la base sur le risque que court la Guinée au cas où la destitution de Kéléfa Sall aboutissait. D’autre part, préparer une forte mobilisation des citoyens pour un sit-in devant le siège de la cour constitutionnelle le 27 septembre. Selon lui, cette sensibilisation qui sera dirigée par des acteurs de la société civile, des syndicats et les leaders politiques touchera les cinq communes de Conakry. Cela, « pour renforcer le travail déjà fait par le Balai citoyen le lundi et mardi, pour l’information, la mobilisation, la sensibilisation de nos concitoyens pour qu’ils comprennent que la nation est menacée par cette tentative de putsch et qu’ils prennent leurs responsabilités pour restaurer l’ordre constitutionnel ». Ce sit-in n’est qu’un premier signal pour les 8 conseillers signataires de la motion de défiance du président de la Cour constitutionnelle. Le lundi prochain, une marche est prévue, du rond point de la Tannerie jusqu’à l’esplanade du stade du 28 septembre.
Si certains soupçonnent une main noire d’Alpha Condé dans la crise qui mine l’institution, Cellou Dalein Diallo lui, croit dur comme fer que le Chef de l’Etat est derrière cette affaire. « Je dois rappeler que les juristes sont presqu’unanimes que les membres de la Cour n’avaient ni le droit, ni la compétence de destituer Kéléfa Sall. Nous soupçonnons Alpha Condé d’être derrière cette démarche. Parce qu’il s’est arrangé, en violant la loi, à envoyer à la Cour constitutionnelle des militants zélés de son parti et pleinement à sa dévotion. Des gens qui ne remplissent même pas le critère d’âge défini par la loi. Donc, ces gens-là sont venus pour l’aider à se débarrasser de Kéléfa Sall, qui avait déjà déclaré être hostile au tripatouillage de la Constitution pour un troisième mandat ».
Par ailleurs, l’opposition républicaine a réaffirmé son soutien aux travailleurs du Port Autonome de Conakry. Elle a également condamné l’arrestation du syndicaliste Cheick Touré et exigé sa libération immédiate.
Installation des conseillés communaux
Dans un communiqué rendu public ce 24 septembre, Boureima Condé le ministre de l’administration du trottoir et de la décentralisation a annoncé l’installation des conseillers communaux à partir du 5 octobre. Une décision dont l’opposition républicaine dit prendre acte. Toutefois, elle souhaite des éclaircissements car selon son chef de pile, « il y a une ambiguïté dans le communiqué. Normalement, les conseillés communaux doivent être installés le même jour. Ils ont été élus le même jour, ils ont le même mandat. Mais lorsqu’il dit « à partir », on ne sait pas si c’est à partir de cette date qu’il va préciser les dates ou s’il veut peut-être étaler ça sur une période donnée ». Wait and see !