C’est toujours le dialogue de sourds entre le SLECG et le goubernement du PM Cas-sorry Fofana. Après plusieurs semaines de tergiversations et de menaces, les protagonistes se sont retrouvés ce vendredi, 28 septembre au mystère de la Ponction publique. Histoire de bavarder une nouvelle fois sur les huit millions de salaire de base réclamés par les bouffe-la-craie. Mais pendant près de 8 heures, syndicaleux et représentants du goubernement se sont livrés au jeu du chat et de la souris, en esquivant pratiquement, de façon délibérée ce point de revendication. Pendant toute la journée, les discussions ont tourné autour des préalables et d’autres imprévus qui se sont greffés aux points de revendications classiques. Ce sont entre autres la non ingérence de l’administration dans les affaires syndicales, le paiement des 40% aux enseignants admis à la retraite depuis décembre 2017, l’engagement des 10 homologues de Kindia, la poursuite des auteurs du vandalisme du siège du SLECG, le virement des salaires des nouveaux enseignants.
Ces préalables sont en passe d’être réglés, rassure Mounir Cas-marrant, conseillé politique du Cas-sorry : « Nous pouvons dire que les lignes ont bougé puisque nous nous sommes écoutés, nous avons parlé des grands problèmes qui nous interpellent. Il y avait des préalables qui ont été purgés de façon responsable ». Les syndicaleux eux attendent la notification de ces avancées par écrit.
Concernant les huit millions, la partie gouvernementale s’est contentée simplement de prendre acte de la revendication. Riens de plus : « Au nom du gouvernement nous avons affirmé à nos partenaires que nous prenons acte de leur volonté. Mais nous nous abstenons de donner une position définitive sur le sujet. N’oublions pas que pour les salaires il y a des critères, le budget est annuel, la loi des finances est aussi annuelle. On ne peut prévoir de dépenses sans prévision de recettes » ajoute le conseillé politique du Cas-sorry. Du côté du SLECG, on maintient encore la pression. Oumar Tounkara, secrétaire gênant adjoint indique que le mot d’ordre de crève reste toujours d’actualité : « Nous avions pensé que le protocole d’accord du 13 mars 2018 prévoyait l’ouverture d’un couloir de négociations autour de ces 8 000 000. Nous ne pouvons rien dire pour le moment, nous sommes des messagers. Nous allons rendre compte à nos mandants. Nous avons lancé un avis de grève. Si aucune proposition ne nous est faite dans ce sens d’ici le 3 octobre, la grève sera engagée ». Les syndicaleux appellent les gens-saignants à une assemblée générale demain samedi pour définir la nouvelle démarche à suivre.