Le comité de pilotage du PACCAF, (Projet d’appui aux corps de contrôle et à l’administration fiscale) a tenu sa première réunion, ce mercredi, à Conakry. Lors de cette réunion, les partenaires vont échanger avec le gouvernement à travers le ministre de l’Economie et des finances sur le bilan du projet, valider les activités pour 2019, évaluer les impacts du projet. Bien qu’il s’agisse de la première réunion, de nombreuses activités ont été menées, notamment l’opérationnalisation du NIFp, les interconnections des directions impôt-douane et impôt-Apip, la réalisation de l’inventaire sur les actifs financiers de l’Etat etc. C’est un projet qui vise à accompagner à la réalisation d’aide budgétaire de l’UE dans la mise en œuvre du Programme national de réforme des finances publiques adopté en décembre 2018.
Le ministre Mamadi Camara souligne que la mobilisation accrue des ressources internes est un enjeu majeur et une priorité pour la Guinée. « Il s’agit de pouvoir faire face aux dépenses publiques de l’Etat, mais aussi préparer l’avenir en permettant aux pouvoirs publics de réaliser des investissements. L’opérationnalisation du numéro d’identification fiscale et la maitrise de l’assiette fiscale vont dans le sens de la mobilisation renforcée des ressources internes. Le nouveau cadre organique de la direction nationale des impôts adopté en février dernier permettra à l’administration de devenir encore plus performantes. La maitrise accrue des dépenses fiscales et la création d’une unité de politique fiscale au ministère du Budget contribueront à améliorer la fiscalité guinéenne ». La mise en œuvre du projet PACCAF contribue à la transparence budgétaire par la mise à disposition d’une étude sur les actifs financiers de l’Etat guinéen, dit-il. En matière de redevabilité, ajoute sieur Camara, la 3è composante du projet porte sur la transparence dans la gestion des finances publiques à travers le renforcement des acteurs de contrôle (cour des comptes, inspection générale d’Etat et inspection générale des finances.
Gérald Hatler, chef de coopération de l’Union européenne en Guinée dit que la délégation de l’UE suit de façon attentive les évolutions et les progrès relatifs aux quatre critères d’éligibilité : « Les reformes des politiques publiques, la stabilité du cadre macroéconomique, la gestion des finances publiques et la transparence et le contrôle du budget ». Même que l’UE reste ouverte au dialogue avec les partenaires et veillera à jouer sa partition pour une collaboration fructueuse pendant la durée du programme.
Le projet PACCAF est financé à hauteur de 2,9 millions d’euros par l’UE (90%) et Expertise France (10%), sur 3 ans.